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Blog politico-juridique

Lettre ouverte du FDRC a M. Francois Hollande.

Publié le 7 Août 2013 par Nick de Bessou

Relativement au bicéphalisme qui a cours au sein de son mouvement politique, le leader du Cojep aurait tranché définitivement la question en prenant position pour Bly Roslyn, actuel intérimaire dudit mouvement. Un courrier de clarification dûment signé des mains du président fondateur lui-même, aurait été remis à Me Bobré,doyen du collectif des avocats aux
fins de publication dans les prochaines heures.

Relativement au bicéphalisme qui a cours au sein de son mouvement politique, le leader du Cojep aurait tranché définitivement la question en prenant position pour Bly Roslyn, actuel intérimaire dudit mouvement. Un courrier de clarification dûment signé des mains du président fondateur lui-même, aurait été remis à Me Bobré,doyen du collectif des avocats aux
fins de publication dans les prochaines heures.

Relativement au bicéphalisme qui a cours au sein de son mouvement politique, le leader du Cojep aurait tranché définitivement la question en prenant position pour Bly Roslyn, actuel intérimaire dudit mouvement. Un courrier de clarification dûment signé des mains du président fondateur lui-même, aurait été remis à Me Bobré,doyen du collectif des avocats aux
fins de publication dans les prochaines heures.

Relativement au bicéphalisme qui a cours au sein de son mouvement politique, le leader du Cojep aurait tranché définitivement la question en prenant position pour Bly Roslyn, actuel intérimaire dudit mouvement. Un courrier de clarification dûment signé des mains du président fondateur lui-même, aurait été remis à Me Bobré,doyen du collectif des avocats aux
fins de publication dans les prochaines heures.

Lettre ouverte du FDRC à M. François Hollande.

C’est avec une immense tristesse, désolation, répugnance et désapprobation que nous saisissons cette opportunité pour vous écrire et commenter avec vous votre lettre adressée à M. Ouattara à l’occasion de la 53e fête d’indépendance de la Côte D’Ivoire.

M. le Président, une indépendance n’est jamais de façade ou diluée. L’on est indépendant ou l’on est dépendant de la métropole. Vous parliez tantôt de l’indépendance de la Côte D’Ivoire. Etes-vous sérieux et sincère ? Pouvez-vous nous dire que nos états africains sont indépendants ? Si, oui pouvez-vous nous donner votre définition d’indépendance ?

Les pays africains francophones ont récemment convoyé leurs troupes pour défiler sur les champs Elysées à l’occasion du 14 juillet, fête d’indépendance de la France. Est-ce cela l’indépendance ? Vous vous imaginez les Etats Unis, la Jamaïque, les anciennes colonies britanniques défiler à Londres le jour de St. Georges (Indépendance officieuse de la Grande Bretagne) ? Non, jamais M. le Président. Ces états sont dans les faits totalement indépendants. Ils sont certes liés par le marché commun ou Commonwealth, mais pas plus. Le défilé des troupes africaines le 14 juillet 2013 fut une allégeance en bonne et due forme des nègres à leur maitre blanc. Par conséquent, il n’y a pas d’indépendance mais plutôt de dépendance de ces états vis-à-vis de la métropole. C’est aussi cela la Françafrique.

Nous le disions tantôt que nous souhaiterions commenter avec vous votre lettre adressée à M. Ouattara. Nous saisissons l’opportunité pour faire quelques observations pertinentes sur le sujet.

  1. Vous parliez du bonheur et de la prospérité de la Côte D’Ivoire : Lesquels ? Comment les ivoiriens peuvent –ils être heureux et prospères si leur économie leur échappe et est essentiellement orientée et contrôlée vers et par la France ? Les PME/PMI ivoiriennes n’existent que de nom. La France a tout raflé. Elle contrôle à plus de 70% de l’économie de ce pays. L’argent se fait rare et les populations meurent de faim. Les entreprises et même la fonction publique licencient le personnel par manque d’argent et de marchés pour les entreprises. Si vous vous souciez du bonheur et de la prospérité de ce pays, vous auriez pu orienter votre politique économique autrement c’est-à-dire de laisser les anciennes colonies s’autodéterminer et la France de trouver d’autres marchés en investissant dans la recherche de la technologie de pointe pour faire la concurrence aux autres.

  1. Vous parliez de votre satisfaction du dossier Malien. Etes-vous sérieux et sincère M. le Président ? Aviez-vous apporté le bonheur aux peuples maliens ?

Avez-vous réunifié le Mali autrefois sous occupation des Djihadistes et autres terroristes internationaux selon vos dires ? Pouvez-vous nous faire votre bilan de l’intervention militaire française de janvier 2013 ? Quels sont les territoires « récupérés » ou libérés des mains des terroristes Touaregs ? Etes-vous en train de nous dire que le Mali part de Sikasso en passant par Bamako jusqu’à Kidal ? Nous pensions que le Mali partait de la frontière Algérienne, Mauritanienne, jusqu’au sud avec les frontières avec le Burkina Faso, la Côte D’Ivoire et la Guinée. Est-ce toujours le cas M. le Président ?

L’intervention militaire française a dans les faits arrêté l’avancée des rebelles vers Bamako, à les repousser jusqu’au-delà de Kidal pour enfin occuper les zones riches en ressources naturelles du pays. Vous n’avez jamais restitué dans les faits l’intégrité territoriale du Mali, l’autorité administrative sur toute l’étendue du territoire. De par votre attitude, vous aviez facilité la partition du Mali en deux territoires autonomes avec leur zone d’influence politique et administrative : L’état d’Azawad au nord et le Mali nouvelle version au sud. Cela est aussi comparable à la situation de l’état Israélien et les territoires Palestiniens. Vos successeurs à savoir MM. Jacques Chirac et Nicola Sarkozy avaient longtemps facilité la partition de la Côte D’Ivoire en deux territoires (la zone rebelle du nord et la zone gouvernementale au sud) afin de réduire considérablement l’influence politique, administrative et économique de leur ennemie commun, le Président Gbagbo. Appelez-vous cela une victoire ou la réussite du dossier malien ? De votre palais, vous organisez les élections d’un pays souverain à l’aide d’une résolution fantoche et le soutien complice de l’Union Européenne et l’ONU. Etes-vous en train de nous dire que les maliens ne sont pas suffisamment matures pour organiser leurs élections ? Sont-ils sous tutelle onusienne pendant que nous y sommes ? Quelle sera l’autorité de votre président désigné à la tête du Mali lorsqu’une grande partie de ce pays n’a pas pris part aux élections du 27 juillet 2013 ?

  1. « (…) un peu plus de deux ans après votre arrivée au pouvoir, la Côte D’Ivoire est transformée. La croissance et les investisseurs sont de retour, le cycle électoral est terminé et la sécurité largement retrouvée. Je forme le vœu que le pays puisse à présent aborder sereinement l’échéance de 2015 et permettre la réconciliation de l’ensemble de ses citoyens ».
  1. La Côte D’Ivoire transformée ? Oui M. le Président, la Côte D’Ivoire est totalement transformée depuis l’accession de M. Ouattara au pouvoir grâce à vos bombes démocratiques. L’état de droit a totalement disparu. La démocratie fut remplacée par la fusilcratie. Les droits de l’homme sont régulièrement abusés et violés et même très souvent documentés par les ONG telles Amnesty International et autres. Bien entendu, cela vous a échappé M. le Président.
  2. La croissance et les investisseurs sont de retour ? Lesquels, M. le Président ? Le pays n’a pas encore connu d’investisseurs depuis plus de deux ans.

Ceux qui s’accaparent des marchés ivoiriens sont tous vos compatriotes. Ils ont tout raflé. Que reste-t-il d’autres pour les investisseurs dont vous faites allusion ? Aussi, en ce qui concerne la croissance de 9.80% pour l’année 2012/2013, vous conviendrez avec nous que cette croissance est de façade, manipulée à souhait. Les populations ne voient pas dans les faits cette croissance dans les poches et assiettes. Les populations n’arrivent plus à se nourrir. Des pères et mères de famille perdent leur emploi soit par manque d’argent au trésor ivoirien ou soit pour satisfaire les besoins du rattrapage ethnique. L’argent ne circule pas mais il travaille, dixit M. Ouattara.

  1. Le cycle électoral est terminé ? Lequel, M. le Président ? Approuvez-vous ce cycle rythmé par la fraude massive, la violence post-électorale et l’écart du FPI (parti socialiste comme le vôtre) aux élections législatives et municipales ? Etes-vous réellement socialiste ou vous vous couvrez de l’idéologie socialiste pour distraire nos populations ? Etes-vous, pendant que nous y sommes, un démocrate au sens plein du mot ou soutenez-vous les commentaires de M. Jacques Chirac selon lesquels la démocratie serait un luxe pour les africains ?
  2. La sécurité largement retrouvée ? Laquelle, M. le Président ? Les populations ivoiriennes vivent dans la psychose depuis le 11 avril 2011. Les commerces, les résidences, les banques, les lieux d’adoration (la Basilique de Yamoussoukro), les véhicules et les populations sont constamment victimes d’agression à main armée, vol, cambriolages, holdup, viols collectifs, traque, enlèvements, torture, assassinats et violations graves des droits de l’homme. Si cela est la sécurité largement retrouvée, alors M. le Président, nous vous concédons cela.
  1. Votre soutien de taille à ce gouvernement génocidaire et liberticide démontre combien de fois vous êtes de mauvaise foi. Comme vous venez de le constater, il se passe des choses atroces sous ce régime que ce ne fut le cas sous l’administration précédente. Cependant, vous êtes totalement satisfaits. Oui, vous l’êtes, car l’économie ivoirienne revient à plus de 70% à la France. En bon françafricain, vous avez sauvé les meubles de l’établissement. Le Président Gbagbo vous empêchait de tourner en rond. C’est pour cette raison que vous le traitiez d’infréquentable. Par conséquent, il mérite d’être à la Haye. Par contre, le Chef d’état actuel a bradé tout le patrimoine ivoirien à la France et donc mérite des éloges et encouragement de votre part.
  2. Vous comptez vous rendre en Côte D’Ivoire bientôt ? Cela est tout à fait normal que le bénéficiaire que vous êtes, vous vous rendiez là-bas pour constater sur place votre mainmise sur l’économie et les ressources naturelles du pays. Vous aviez déclaré en son temps que vous n’iriez jamais en Ukraine où l’ex Premier Ministre Loulia Tymochenko fut arrêtée pour abus de pouvoir et écope une peine de 7 ans. Vous aviez vertement critiqué les violations des droits de l’homme dans ce pays par le Président Viktor Ianoukovitch. Que dire de M. Ouattara ? Est-il un ange comparé au Président Ukrainien ? Vous n’êtes pas ignorant du fait que le régime détient la plus forte population de prisonniers politiques et bat tous les records en matière de violations des droits de l’homme. Cependant, vous ne vous gênerez pas du tout à lui rendre visite pour lui apporter votre soutien et celui de la France.
  3. Vous parliez d’échéance de 2015 et de la réconciliation ? L’ordre dans lequel vous placez ces évènements nous démontre votre position sinon votre parti pris pour M. Ouattara afin qu’il fasse des élections la priorité des priorités. Ce qui vous intéresse, c’est le maintien de votre poulain jusqu’en 2015 et au-delà. La réconciliation peut encore attendre. Les intérêts de la France d’abord. Vous exercerez sous peu d’énormes pressions sur le FPI à aller aux élections afin de légitimer votre poulain. Vous l’aviez fait avec son prédécesseur en l’induisant en erreur. Vous l’avez encore fait au Mali avec les élections du 27 juillet 2013, sans même avoir réglé au préalable les problèmes identitaires entre Touaregs et Maliens, restaurer l’autorité de l’état sur toute l’étendue du territoire. Pour vous, ces problèmes peuvent attendre encore. L’intérêt de la France d’abord. Vous ne faites pas de la réconciliation des ivoiriens votre cheval de bataille. Seules les échéances de 2015 vous importent.
  4. Votre discours du 12 octobre 2012 devant les députés sénégalais fut de la pure distraction sinon de la comédie politique. Vous aviez promis aux africains de mettre un terme à la Françafrique. Un an plus tard, vous êtes devenu le visage hideux de cette nébuleuse. Vos actions sur le terrain le démontrent chaque jour. Prenez par exemple la visite de votre poulain et homologue ivoirien le 11 avril 2013 à l’Elysée.

Ce fut un message clair et sans ambiguïté aux démocrates et souverainistes africains que la Françafrique est belle et bien en place. Le 11 avril rappelle tristement la date anniversaire de la prise du Président Gbagbo. C’est cette date que vous aviez choisi pour recevoir son rival politique. M. Ouattara fut élevé au-delà de ses rêves au rang de personnalité intouchable voire « indéboulonnable ». M. Ouattara est le prolongement de la Françafrique car un pion essentiel, et vous en êtes conscient. La France peut recevoir des dictateurs à l’Elysée sans jamais les inquiéter ou les critiquer ouvertement, pourvu que ces derniers fassent exactement la politique de la France. Il ne pouvait en etre autrement.

Nos leaders politiques de la gauche comme de la droite sont les premiers responsables de l’avilissement et la servitude de nos populations. Ils continuent d’ingurgiter les mensonges et la propagande de la France, une France qui prétend toujours être un état des lumières, de la démocratie et des droits de l’homme. La France n’a rien à offrir à l’Afrique en tout cas pas la démocratie ni les droits de l’homme encore moins une quelconque émergence. Les africains doivent imposer ces choses-là dans nos états si et seulement si nous sortons de notre ignorance, naïveté et sommeil. La France n’a pas d’alliés ou d’amis mais plutôt des intérêts. Nous devons le retenir et prendre notre destin en main.

Fait à Londres le 06 août 2013.

Nick De Bessou.

Juriste & Anthropologue Politique.

Président du FDRC.

(Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises (FDRC)).

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