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Blog politico-juridique

Cote D'Ivoire: Quand un tyran et son entourage pretendent etre des anges.

Publié le 16 Juillet 2013 par Nick de Bessou

Côte D’Ivoire : Quand un tyran et son entourage prétendent être des anges.

La crise post-électorale fut diversement interprétée par les acteurs politiques ivoiriens et même par certains observateurs de la sous-région et de l’occident. Le RDR du Chef d’état ivoirien, dans l’illégalité la plus totale, prétend-nous donner des leçons de démocratie. Ils sont nombreux ces politiciens du RHDP qui ont une lecture mitigée, déformée, dénaturée, insensée voire ridicule des évènements post-électoraux. Ils s’appuient essentiellement sur la communauté internationale et la décision de l’UA pour se donner de la légalité et de la consistance. C’est vraiment malheureux et triste.

La communauté internationale et l’UA n’organisent pas les élections présidentielles selon nos textes en vigueur. Nous avons une constitution et nous ne sommes pas, aux dernières nouvelles sous tutelle onusienne. Nous nous sommes donné des textes pour régir notre société, les élections, le gouvernement, les institutions et l’administration. Nous ne dépendons pas de la communauté internationale pour expédier nos affaires politiques ou économiques. Nous sommes en réalité des administrés dans un pays souverain. Nous dictons le bon déroulement de nos affaires, de notre politique interne et de nos relations avec les autres.

Etre candidat aux élections comme ce fut le cas de M. Ouattara, fut possible grâce à notre appareil textuel, la constitution de juillet 2000 en son article 48. En aucun cas, la communauté internationale à travers l’ONU ou le CSNU n’a décrété une résolution forçant les autorités ivoiriennes de l’époque à faciliter ou accepter la candidature de M. Ouattara. La communauté internationale n’a pas le pouvoir de nous imposer un candidat. Elle peut dans un souci de prévenir des crises ou émeutes, conseiller aux autorités compétentes d’ajouter tel ou tel candidat. Il est important de le savoir. Nous sommes les seuls maitres à bord et non la communauté internationale. Que des ivoiriens occultent les textes de leur pays pour favoriser une ingérence occidentale ou étrangère dans les affaires du pays, est une aberration, une honte, un déshonneur, une fuite en avant, une capitulation. Qu’en est-il de la décision de l’UA qui donnerait un semblant de légitimité à ce gouvernement d’incompétents, d’analphabètes, d’éternels assistés et de complexés congénitaux ?

La décision de l’UA en date du 11 mars 2011, stipulait que l’état ivoirien vu ses engagements internationaux, devrait se plier à la posture de la communauté internationale afin de reconnaitre M. Ouattara comme Président de la République de Côte D’Ivoire et l’investir selon les lois ivoiriennes. Si la communauté internationale a le pouvoir de reconnaitre un candidat comme vainqueur, il n’est plus besoin de le faire investir selon les lois de son pays. Il devait être investi selon les lois internationales, donc au niveau de l’UA et non au niveau du Conseil Constitutionnel du pays. On ne peut pas vouloir d’une chose et son contraire. La communauté internationale rejette le Conseil Constitutionnel et sa décision du 3 décembre 2010, et fait encore appel à ce même Conseil pour investir un autre candidat. C’est cela le vrai problème ou la problématique. Si l’on reconnait le Conseil pour l’un, pourquoi l’avoir rejeté pour l’autre ? Sur quelles bases cela fut fait ? La communauté internationale et le clan Ouattara sont incapables de justifier leur choix.

Je vous propose ce que disent les normes et dispositions internationales dans notre constitution :

« Considérant que les normes et dispositions internationales acceptées par les organes nationaux compétents ont une autorité supérieure à celle des lois et décisions juridictionnelles internes sous réserve de leur application par l’autre partie ».

Il est clair que l’autre partie (l’état de Côte D’Ivoire) peut rejeter la décision d’une autorité supérieure à cause de sa clause « sous réserve de leur application par l’autre partie ». Voilà qui est donc clair. Toutes décisions internationales ne sont pas forcement applicables dans nos textes. La réserve faite ici, est en rapport avec la souveraineté de l’état ou sa constitution. Dans ce domaine précis, seules les autorités ivoiriennes ont la compétence de modifier ou d’amender la constitution. Tout ce qui toucherait à la constitution ou aux ramifications constitutionnelles, doit être sanctionné par le peuple souverain de Côte D’Ivoire soit à travers l’Assemblée Nationale ou par voie référendaire.

La Résolution 1721 du CSNU du 1er Novembre 2006 est plus claire et explicite sur le sujet : « Les pays membres du CSNU ont rejeté toute possibilité de subordination de la constitution d’un état, quel qu’il soit, à une décision d’une organisation internationale, fut-elle l’ONU ».

La question qui trotte dans nos petites têtes serait de savoir d’où l’UA détient-elle son pouvoir de subordonner la constitution d’un pays membre, surtout que les pays membres n’ont jamais cédé une partie de leur souveraineté à l’organisation continentale ? Ce qui s’est passé en Côte D’Ivoire en mars 2011 n’est rien d’autre qu’un coup d’état juridique sous l’influence des occidentaux. La décision du 11 mars 2011 n’a aucune valeur juridique tant au niveau international (voir la Résolution 1721) et national (Constitution ivoirienne). Par conséquent, toutes les actions découlant de cette décision du 11 mars 2011 sont toutes illégales y compris l’investiture du 21 mai 2011. En d’autres termes, M. Ouattara est dans l’illégalité même si par moment il se couvre du manteau international. Le gouvernement ivoirien est illégal du point de vue international et national.

Les tenants du pouvoir actuels sont incapables de justifier leur victoire aux élections sur des bases juridiques claires et qui ne souffrent d’aucune ambiguïté. Cependant, ils passent le clair de leur temps à narguer les ivoiriens dont ils auraient pris le pays et la vie en otage, grâce à leurs soutiens francafricains.

Le Chef d’état ivoirien a le culot et l’insolence d’exiger que le parti du Président Gbagbo fasse son mea culpa et présente solennellement ses excuses aux ivoiriens. Sur quelles bases ? Pourquoi ? Qu’est-ce que le FPI se reprocherait-il ?

La guerre de mars/avril 2011 ne fut pas l’idée du FPI. M. Ouattara l’a avoué que la guerre a éclaté pour des raisons identitaires et non électoralistes. Pendant les heures chaudes de la crise, l’on accusait sans gênes le Président Gbagbo d’avoir favorisé la guerre à cause de son refus de céder le pouvoir. Cependant, pourquoi le clan Ouattara a-t-il refusé le recomptage des voix comme proposé par son rival ? Cela s’est fait partout et même récemment en Côte D’ivoire pendant les contestations des candidats aux municipales de 2013.

Si cela avait été communément accepté, l’on aurait fait l’économie de la guerre et des vies humaines. Le véritable responsable des milliers de morts dans cette crise, ne saurait être le camp qui a le plus argumenté pour un règlement pacifique de la crise. M. Ouattara et sa clique d’amateurs politiques et de malades mentaux ne sauraient nous distraire en imputant la responsabilité au camp adverse afin de se dédouaner. Cela s’appelle de la lâcheté et fuite de responsabilité intellectuelle.

Cependant, ces politicards du dimanche continuent de donner de la voix. Je vous propose les idioties d’un handicapé mental, le sieur Joël N’Guessan, Porte-Parole du RDR :

« Nous avons tous maintenant compris que le FPI ne changera jamais. Ils sont contre la réconciliation. Il est peut-être temps que des décisions vigoureuses soient prises à l’instar de ce qui s’est passé en Lybie, en Tunisie, en Égypte et en Irak, où les partis dont sont issus les dictateurs déchus, ont été tout simplement dissous.
En tout état de cause, nous demandons au Président Alassane Ouattara et à son Gouvernement de ne plus se laisser distraire par le FPI. IL n’ y a plus rien à espérer d’eux. »

Voilà qui est donc clair. Incapable de justifier leur victoire, la légalité de leur gouvernement et la dérive totalitaire dont sont victimes les ivoiriens, ces arrivistes politiques accusent le FPI d’être un parti créé par un dictateur et qu’il mérite d’être dissous. Ah bon ? Sur quelles bases ? Que dire du RDR, un parti violent, totalitaire, liberticide et génocidaire ? A-t-il le mérite d’exister ? Si le FPI doit disparaitre, autant dissoudre le RDR, qui ne serait ni de près ou de loin un modèle de parti politique africain.

Le véritable salut de notre pays ne viendrait jamais de ces analphabètes, illettrés, aveuglés par la haine et la vengeance. Ils n’ont rien à offrir de mieux aux ivoiriens. Ils ont lamentablement échoué dans tous les domaines. Ils ont réussi, grâce à leur politique du Vivre Ensemble, à diviser les ivoiriens et à semer la graine de la haine pour les pro-Gbagbo. Les criminels de cette nation, seraient tous des pro-Gbagbo. En réalité, les criminels de toutes sortes se trouvent dans le gouvernement avec à sa tête le Chef d’état ivoirien, ses ministres, ses députés, son entourage et sa gestapo. Ces véritables criminels sont en liberté pendant que d’honnêtes citoyens sont arbitrairement embastillés. Ces criminels du RDR et FRCI jouissent d’un statut particulier. La loi criminelle ne s’applique exclusivement aux pro-Gbagbo. Telle est la triste réalité en Côte D’Ivoire.

Les ivoiriens doivent se réveiller et comme un seul homme dégager cette racaille qui ternit l’image de notre pays. Nous devons réclamer notre pays, nos valeurs ancestrales, démocratiques pour le bien-être de nos populations. Le gouvernement de M. Ouattara est une gangrène, un cancer, un poison. Nous devons le conjurer avant que cela ne se répande dans tout notre corps. Nous devons nous débarrasser de cette honte que représentent M. Ouattara et sa clique d’envahisseurs. La nouvelle Côte D’Ivoire se porterait mieux sans cette ordure politique, qui a négativement taché comme de l’huile sur un bel habit, l’histoire récente de notre pays. Les livres d’histoire occulteront dans les années à venir, le passage diabolique, totalitaire d’un gouvernement d’incompétents, d’analphabètes, d’illettrés, de dozo pour le bien-être et l’éducation de nos enfants.

Tout comme Hitler fut rejeté comme étant le père du nazisme et la menace de la sécurité internationale, M. Ouattara doit être lui aussi rejeté dans les poubelles de l’histoire pour ne plus s’en souvenir.

Fait à Londres le 16 juillet 2013.

Nick De Bessou

Juriste & Anthropologue Politique.

Président du FDRC

(Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises).

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