Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Blog politico-juridique

Cote D'Ivoire: Prisonnieres politiques ou Otages Politiques?

Publié le 20 Juin 2013 par Nick de Bessou

Côte D’Ivoire : Prisonnières politiques ou Otages politiques ?

La plus célèbre des prisonnières politiques de M. Ouattara fête ses 64 ans, loin de son époux, ses enfants, sa famille et ses amis. Elle fut arrêtée après les bombardements aériens de l’aviation française le 11 avril 2011. Comme un trophée de guerre, elle fut pavanée devant les chaines de télévisions étrangères et la télévision rebelle la TCI. Elle fut maltraitée au propre comme au figuré par ses bourreaux venus du nord, soutenus et entretenus par la France Sarkozienne. Plus tard, elle fut d’abord transférée au Quartier Général de M. Ouattara, le Golf Hôtel pour plus d’humiliations dégradantes et de bastonnades pour enfin se retrouver au nord de la Côte D’Ivoire, dans un des goulags de la rébellion de M. Ouattara.

Depuis sa prise et enlèvement pour une destination inconnue et conditions de détention dégradante, la Première Dame Simonne Ehivet Gbagbo, attend toujours de comparaitre devant un juge compétent. On lui reproche des crimes contre l’humanité, crimes sexuels et assassinats. Cependant, les autorités ivoiriennes refusent de l’entendre ou de la transférer comme son époux à la Haye. Sa détention que l’on peut qualifier d’arbitraire et d’illégale est l’une des détentions la plus longue de l’histoire du droit criminel ivoirien. L’on ne peut détenir indéfiniment un individu, lui privant de sa liberté sans pouvoir jouir de son conseil juridique ou sans pouvoir comparaitre devant un juge compétent. Si les autorités ivoiriennes ont en leur possession des preuves accablantes contre cette héroïne politique, alors qu’est-ce qu’elles attendent pour la faire juger ? Si les autorités ivoiriennes ne sont pas non plus compétentes à la juger, qu’est-ce qu’elles attendent pour l’extrader vers la Haye, surtout qu’un mandat d’arrêt international fut émis en son nom ? Là, se trouve toute la problématique.

La détention de la Première Dame Simonne Ehivet Gbagbo n’est rien d’autre qu’une prise d’otage, afin de marchander la soumission du camp Gbagbo. Son statut de prisonnière politique dû à sa longue détention, a depuis lors changé. Elle a désormais le statut d’un otage politique.

La Première Dame n’est pas la seule à se trouver dans ce cas. Il y a bien entendu la très célèbre et fougueuse Geneviève Bro Grébé, fer de lance de la galaxie patriotique féminine. Là, encore l’on se perd en conjecture quant aux crimes reprochés à cette femme politique.

Le véritable crime de ces otages politiques, est d’avoir dénoncé le jeu trouble de la France, rejeté l’imposture de M. Ouattara et soutenu jusqu’à la dernière minute même sous les bombes démocratiques françaises, le Président Gbagbo.

Que dire des conditions de détention de ces grandes dames, fierté africaine ? Elles sont détenues au secret et dans des conditions inimaginables. Elles sont souvent victimes d’abus et de sévices corporels. Elles n’ont pas droit aux soins médicaux, aux exercices physiques et à leur conseil juridique. Un pays comme la Côte D’Ivoire qui prétend être « un état de droit », des citoyennes du pays sont détenues comme des terroristes. C’est une véritable honte ! Pendant que des criminels comme les Soro Guillaume, Wattao, Ben Laden, Commandant Gao, Losséni Fofana, Cherif Ousmane et bien d’autres chefs rebelles ont la liberté et jouissent de nominations administrative et militaire, d’ honnêtes citoyens sont embastillés pour avoir soutenu la République et le droit. C’est cela la triste réalité et le comble dans cette affaire ivoirienne. M. Ouattara et sa clique soldatesque terrorisent tout le monde dans cette partie de l’Afrique de l’ouest. La communauté internationale si prompte à critiquer les dirigeants africains pour violations graves des droits de l’homme, est curieusement muette. Ce mutisme est à la fois inquiétant et révélateur. Ils ne peuvent s’autocritiquer car dans les faits, elle a installé M. Ouattara au pouvoir, balayant du revers de la main la volonté souveraine du peuple de Côte D’Ivoire.

Le dernier incident démontrant le caractère nuisible et pervers des soldats de M. Ouattara, fut orienté sur la personne de Makoura Douaty, c’est le nom de la fille du ministre Douaty, un dirigeant du FPI. Cette jeune fille fut sexuellement humiliée le 18 juin 2013, alors qu’elle souhaitait rendre visite à son père, détenu lui-aussi arbitrairement. Makoura a échappé à un viol collectif par les gardes pénitenciers, tous des soldats de l’armée de M. Ouattara, les FRCI.

C’est le cas de le dire, que nombreuses sont les victimes de viols collectifs, qui humiliées et souhaitant conserver le peu de dignité qui leur reste, préfèrent garder l’anonymat. Les femmes LMP sont régulièrement victimes d’abus sexuels aux mains de ces saletés soldatesques. Elles souffrent doublement le martyr car en plus des abus sur leur personne, elles doivent aussi souffrir de l’absence de leurs maris, embastillés par M. Ouattara. Ainsi va la vie dans le Dioulabougou, où tout est permis sur les autres pourvu qu’on soit Dioula, l’on est sûr de mener la vie dure aux autres. Les droits de l’homme est un leurre en Côte D’Ivoire. Et dire qu’ils ont même un ministre chargé des droits de l’homme. Ce ministre, M. Bruno Nabagné Koné est soit sourd aux appels incessants de ces femmes et hommes ou il est frappé d’une cécité intellectuelle. Pour notre part, ce ministre est aussi responsable que ses soldats qui s’adonnent à toutes sortes de crimes sur les populations.

Le Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises (FDRC) :

  • S’indigne devant la violation flagrante des droits de l’homme et l’exploitation et humiliation sexuelles sur les femmes en Côte D’Ivoire.
  • S’indigne devant la détention arbitraire des prisonnières et le refus du gouvernement ivoirien à leur accorder les droits élémentaires et une justice équitable.
  • Dénonce avec la dernière énergie, le pouvoir autocratique, totalitaire et liberticide de M. Ouattara.
  • Exige la libération immédiate des prisonnières et prisonniers politiques.
  • Exige la cessation immédiate des sévices sexuels sur les femmes.
  • Exige la démission du Ministre Bruno Nabagné Koné, chargé des droits de l’homme, pour incompétence notoire et parti pris pour les bourreaux.
  • Rappelle qu’il est une cellule intellectuelle, scientifique et politique créée le 22 mars 2013 à Londres, Royaume Uni.
  • Réitère son attachement au processus de démocratisation en Afrique et en Côte D’Ivoire en particulier.
  • Réitère son attachement à la résolution des crises et conflits nés du déficit démocratique.
  • Réitère son attachement à la restauration de l’état de droit en Côte D’Ivoire.

Fait à Londres le 20 juin 2013.

Nick De Bessou

Juriste et Anthropologue Politique.

Président du FDRC.

Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises (FDRC).

Commenter cet article