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Blog politico-juridique

Russie-Ukraine-Pologne-OTAN: Les dessous de la crise en Ukraine: La bataille pour l'Europe, une guerre perdue d'avance par l'OTAN!

Publié le 19 Avril 2014 par Nick de Bessou

Russie - Ukraine – Pologne - OTAN: Les dessous de la crise en Ukraine.

La bataille pour l’Europe, une guerre perdue d’avance par l’OTAN!

[Dossier spécial du FDRC]

La crise en Ukraine n’a pas fini de livrer tous ses secrets et n’a pas non plus fini de nous surprendre. Partie d’un simple coup de force a à la tête de l’état Ukrainien par un groupe de fascistes soutenus par les Etats unis et l’UE, la crise en Ukraine a étalé toute la laideur de la politique occidentale consistant à occuper des sites ou zones stratégiques afin de mieux espionner la Russie et lui imposer un nouveau régime militaire par l’installation de troupes américaines et d’une base aéroportuaire pour les drones.

La laideur de cette politique frisant la provocation a aussi l’objectif indécent de s’accaparer de la production de gaz naturel du pays, production desservant Presque toute l’Europe, coupant les vivres et réduisant l’hégémonie de la Russie dans la région et au sein des BRICS. L’intention est d’affaiblir la Russie devenant trop puissante pour sa propre réputation et une menace à peine voilée pour l’occident.

La Russie sous la direction de son Président Poutine s’est taillé une nouvelle posture et position dans le monde diplomatique suite à la guerre en Syrie, le seul pays du Moyen-Orient avec l’unique base militaire russe. La crise en Syrie avait fini par révéler la Russie au monde entier comme une nouvelle puissance émergente capable de tenir tête au bloc occidental. La Russie avait pris des décennies pour se faire une santé économique et militaire capable de lui garantir la survie en eaux troubles depuis la crise financière des années 2000. Elle était certaine que le manque de ressources naturelles et la rareté de l’argent provoqueraient des crises armées dans le monde, crises créées de toutes pièces par le bloc occidental, visiblement essoufflé et manquant gravement d’idées ingénieuses afin de juguler la crise financière. La Russie se sentant menacée a donc pris les dispositions nécessaires afin de se protéger et garantir sa survie en tant que puissance économique et militaire.

La Syrie était donc un test afin de bander les muscles et de démontrer aux yeux du monde que la Russie n’était plus à distraire et non plus à prendre par des voies obscures. La Russie jouait toute sa partition en Syrie. Si elle perdait la bataille médiatique et diplomatique en Syrie, ceci aurait pu être très fatal à la survie de la Russie. Le déploiement des troupes et engins militaires russes au Moyen-Orient servaient de moyens de pressions et dissuasion à l’endroit du bloc occidental. L’Ukraine est comme le dirait le match retour, consistant à faire payer à la Russie son imprudence et sa prise de position radicale dans la crise syrienne. En d’autres termes, la crise en Ukraine est une invasion savamment préparée par les occidentaux afin de punir la Russie et la mettre sous l’éteignoir. Selon Thierry Meyssan, la presse occidentale a comme par l’accoutumée distrait tout le monde sur la nature et l’origine de la crise en Ukraine.

UKRAINE: LA POLOGNE AVAIT FORME LES PUTSCHISTES DEUX MOIS A L'AVANCE [ Par Thierry Meyssan ]

« Les mensonges ont la vie de plus en plus courte. Deux mois après le changement de régime à Kiev, la presse polonaise publie des révélations sur l’implication du gouvernement de Donald Tusk dans la préparation du coup d’État. Ces nouvelles informations contredisent le discours occidental et montrent que l’actuel gouvernement provisoire d’Oleksandr Tourtchynov a été imposé par l’Otan en violation du droit international. L’hebdomadaire polonais de gauche, Nie (Non), a publié un témoignage choc sur la formation des militants les plus violents d’EuroMaidan. Selon cette source, le ministre polonais des Affaires étrangères, Radosław Sikorski, a invité, en septembre 2013, 86 membres du Secteur de droite (Pravy Sector), prétendument dans le cadre d’un programme de coopération interuniversitaire. En réalité, les invités n’étaient pas des étudiants, et beaucoup étaient âgés de plus de 40 ans. Ils ne se sont pas rendus à l’université technique de Varsovie, contrairement à leur programme officiel, mais au centre de formation de la police de Legionowo, à une heure de route de la capitale.

Sur place, ils ont reçu quatre semaines de formation intensive à la gestion des foules, à la reconnaissance des personnes, aux tactiques de combat, au commandement, au comportement en situation de crise, à la protection aux gaz de maintien de l’ordre, à la construction de barricades, et surtout au tir, incluant l’usage des fusils de snipers. Cette formation est intervenue en septembre 2013, alors que les protestations de la place Maidan sont censées répondre à un décret suspendant les négociations en vue de la signature de l’accord d’association avec l’Union européenne, signé par le Premier ministre Mykola Azarov le 21 novembre.

L’hebdomadaire précise que des photographies attestent de cette formation. On y voit les Ukrainiens en uniformes nazis avec leurs professeurs polonais en civils. Ces révélations justifient un nouveau regard sur la résolution, adoptée début décembre 2013 par la Diète polonaise, selon laquelle le Parlement affirmait son « entière solidarité avec les citoyens ukrainiens qui, avec une grande détermination montrent au monde leur volonté de garantir la pleine appartenance de leur pays à l’Union européenne ». Bien entendu, les parlementaires ignoraient alors que leur pays avait formé au préalable les individus qui tentaient —et réussirent— de prendre le pouvoir. Ce scandale illustre le rôle assigné par l’Otan à la Pologne en Ukraine, que l’on peut comparer à celui assigné à la Turquie en Syrie. Il a été tenu par le gouvernement du libéral pro-européen Donald Tusk.

Le ministre des Affaires étrangères, le journaliste Radosław Sikorski, jadis réfugié politique au Royaume-Uni, a été le maître d’œuvre de l’intégration de la Pologne dans l’Otan. En sa qualité de membre du « Triangle de Weimar », il fut l’un des trois représentants de l’Union européenne à négocier l’accord du 21 février 2014 entre le président Viktor Ianoukovytch et les trois principaux leaders d’EuroMaidan. Bien entendu, le président ukrainien ignorait qu’il avait formé les émeutiers. Quant au ministre de l’Intérieur et coordinateur des services spéciaux, Bartłomiej Sienkiewicz (l’arrière-petit-fils de l’écrivain Henryk Sienkiewicz, auteur de Quo Vadis ?), il fut l’un des fondateurs de l’actuel service secret polonais, le Bureau de protection de l’État (Urząd Ochrony Państwa). Il fut aussi longuement le directeur adjoint du Centre d’études orientales (Ośrodek Studiów Wschodnich), un centre de recherches national sur l’Europe de l’Est et les Balkans, particulièrement sur l’Ukraine et la Turquie.

Cet institut exerce une profonde influence sur la perception occidentale des événements actuels, via ses accords avec la Fondation Carnegie. Durant le gouvernement de Loulia Tymochenko (2007-2010), l’actuel président provisoire ukrainien, Oleksandr Tourtchynov, était le chef des services secrets puis vice-Premier ministre. Il travaillait à l’époque avec les Polonais Donald Tusk (déjà Premier ministre), Radosław Sikorski (alors ministre de la Défense) et Bartłomiej Sienkiewicz (directeur de la société de renseignement privée ASBS OTHAGO). Pour renverser le gouvernement de son voisin, la Pologne s’est appuyée sur des militants nazis à la manière dont la Turquie s’appuie sur Al-Qaïda pour renverser le gouvernement syrien.

Non seulement il n’est pas étonnant de voir les actuelles autorités polonaises s’appuyer sur les petits-enfants des nazis que la CIA intégra au réseau Gladio de l’Otan pour lutter contre l’Union soviétique, mais on se souvient de la polémique qui éclata lors de l’élection présidentielle polonaise de 2005 : le journaliste et député Jacek Kurski révéla que Józef Tusk, le grand-père de Donald Tusk s’était engagé volontairement dans la Wermacht. Après avoir nié les faits, le Premier ministre finit par admettre que son grand-père avait effectivement servi dans les armées nazies, mais affirma qu’il avait été enrôlé de force après l’annexion de Dantzig. Un souvenir qui nous en dit long sur la manière dont Washington sélectionne ses agents en Europe de l’Est.

En résumé, la Pologne a formé des émeutiers pour renverser le président démocratiquement élu d’Ukraine et a feint de négocier avec lui une solution d’apaisement, le 21 février 2014, alors que ses émeutiers étaient en train de prendre le pouvoir. Par ailleurs, il ne fait aucun doute que le coup d’État fut commandité par les États-Unis, comme l’atteste la conversation téléphonique entre l’assistante du secrétaire d’État, Victoria Nuland, et l’ambassadeur Geoffrey R. Pyatt.

De même, il est clair que d’autres membres de l’Otan, notamment la Lituanie (jadis l’Ukraine était dominée par l’empire lituano-polonais), et Israël en sa qualité de membre de fait de l’état-major atlantique, ont participé au coup d’État. Ce dispositif laisse à penser que l’Otan dispose aujourd’hui d’un nouveau réseau Gladio en Europe orientale.

En outre, postérieurement au coup d’Etat, des mercenaires états-uniens d’une filiale de la société Academi (Greystone Ltd) ont été déployés dans le pays en lien avec la CIA. Ces faits modifient profondément la perception que nous pouvions avoir du coup d’État du 22 février 2014. Ils contredisent l’argumentaire diffusé aux journalistes par le département d’État états-unien (les points 3 et 5 de la note du 5 mars) et constituent un acte de guerre en droit international. Dès lors, le raisonnement des Occidentaux sur la suite des événements, y compris l’adhésion de la Crimée à la Fédération de Russie et les soulèvements actuels à l’Est et au Sud de l’Ukraine, sont nuls et non avenus ».

Thierry Meyssan,

Thierry Meyssan ne dit absolument rien de nouveau sinon que de confirmer la position russe soutenue par son ministre des Affaires étrangères M. Lavrov en Mars dernier : « L’Ouest depuis de nombreuses années créait des conditions pour « déchirer » l'Ukraine de la Russie, a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov:

« Nos collègues occidentaux créaient depuis de nombreuses années les conditions pour « déchirer » l'Ukraine de la Russie. Quand ils ont compris qu'ils n’ont pas raison et ont fait une erreur, en prenant des mesures qui portent atteinte à tous les accords conclus après l'effondrement de l'Union soviétique, ils ne pouvaient pas le reconnaître. Une fausse fierté les a empêché », a ajouté Lavrov dans une interview accordée à la principale chaîne de télévision nationale de Russie Perviy Kanal. Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_03_30/L-Ouest-avait-cherche-a-dechirer-lUkraine-de-la-Russie-Lavrov-9112/ ».

La presse dite indépendante soutient elle aussi la position russe. Le journaliste Alexandre Latsa a tenté de fournir son point de vue dans sa dernière publication en date du 15 Avril 2014 : http://french.ruvr.ru/2014_04_15/Bataille-pour-l-Europe-6483/ « Les évènements à Kiev ne témoignent pas seulement de l’affaiblissement de l’Ukraine en tant qu’Etat, mais peut-être même de sa disparition en tant que nation, du moins telle que nous la connaissons aujourd’hui. Zone faible et molle entouré de deux zones fortes et dures, la Russie et l’Ouest américano-centré sous contrôle de l’OTAN, l’Ukraine paye aujourd’hui tout autant le prix de l’exécrable gestion des élites qui s’y sont succédé au pouvoir depuis la chute de l’URSS que celui de l’ingérence américaine qui veut faire d’elle un fusible de l’OTAN au cœur de l’OTAN aux frontières russes.

Par une inévitable et implacable logique historique ressurgissent en ces temps troublés des lignes de fractures pourtant évidentes entre l’Ouest du pays qui n’a jamais fait partie de l’empire russe et fut annexé par l’URSS, et le reste de l’Ukraine qui au contraire a fait partie de l’empire russe. Ce reste de l’Ukraine qui est lui décomposable entre une Crimée historiquement russe et rattachée par accident à l’Ukraine en 1954, un Est et un Sud-est russophones et ouvertement pro-russe (ou se concentrent les troubles de ces derniers jours) et enfin l’Ukraine centrale avec Kiev qui, victime de sa croissance et d’une immigration de travail venue de l’Ouest du pays, a connu une profonde modification sociologique que l’on pourrait qualifier de galicisation politique, morale et politique.

La bataille d’influence qui se joue sur la pauvre nation ukrainienne traduit une nouvelle fois l’absence de politique étrangère de l’Europe (la Zerope disait un célèbre écrivain français exilé au Canada), dont les positions sont alignées sur celle de l’Amérique avec une déroutante symétrie. Pourtant malgré la prodigieuse propagande déployée pour nous y faire croire, il n’y a pourtant pas de coup d’Etat russe en Ukraine. Les seuls coups d’Etats en Ukraine sont ceux de 2005 et 2014, le dernier portant le triste nom d’Euromaïdan malgré son modus opérandi conçu outre-Atlantique et ses objectifs dirigés contre la paix sur le continent.

Des coups d’Etats fomentés par le département d’Etat américain avec l’intention claire et unique de séparer l’Ukraine de la Russie et donc la Russie de l’Europe. Pourtant nul ne peut aujourd’hui douter que les nations européennes seraient les grandes perdantes d’un conflit entre « l’occident » et la Russie, conflit qui les éloigneraient de cette dernière. Le funeste Euromaïdan, qui a fait des dizaines de morts, s’est accompagné d’un double standard sémantico-médiatique odieux. Pour les journalistes français, lorsque des dizaines de milliers de casseurs attaquent l’Etat et l’ordre public en renversant le gouvernement et causent directement ou indirectement des dizaines de morts et des centaines de blessés, ces évènements sont des éruptions démocratiques et les manifestants sont europhiles ou pro-européens. Dans le même temps, des comportements similaires à l’Est du pays sont dénoncés comme une violation du droit et les activistes pro-russes qualifiés de terroristes (sic) alors même qu’on ne compte pas de victimes mais juste quelques blessés.

Nul ne peut plus aujourd’hui douter que cette ligne de fracture provoquée volontairement survient chronologiquement au moment précis où l’hémisphère Nord est sur le point de se scinder en deux blocs : eurasiatique et atlantique, autrement dit russe et américain. Historiquement, dans la grande fâcherie qui pourrait survenir entre un Occident américano-centré et la Russie, la France et l’Allemagne porteront la lourde responsabilité historique du vide politique que la communauté européenne a manifesté.

Prions que les élites européennes, visiblement atones à ce jour, sortent de la torpeur dans laquelle elles semblent se trouver avant qu’il ne soit trop tard ».

En clair, la crise en Ukraine est la pure expression du gangsterisme occidental, bloc belligérant et dominant tentant un passage en force dans la région. Pour cela, les Etats Unis et la France avaient organisé et armé les groupes fascistes existant en Ukraine afin de créer la chienlit. Cette chienlit devait par la suite créer l’effondrement de l’état ukrainien et l’invasion des troupes de l’OTAN pour des sites et zones frontalières avec la Russie. Se rapprocher de la Russie afin de l’étouffer économiquement mais et surtout mettre sur pied une menace militaire permanente afin de la dissuader.

La guerre froide officiellement terminée suite à la chute du mur de Berlin en 1989, n’a jamais cessé d’exister dans l’esprit des occidentaux. Pour eux, même après 1989, avec le retrait de la Russie de l’Afghanistan, ce pays baptisé l’OURS, demeure toujours une menace pour la stabilité économique et hégémonique de l’occident. Le communisme est encore considéré comme une peste, une idéologie politique dangereuse pour la survie du capitalisme. Il faut selon eux, éradiquer le communisme dans le monde à commencer par la Russie et enfin la Chine.

Cependant, la Chine est cette nation qui soutient l’économie des grandes puissances occidentales. Souhaiter s’attaquer à la poule aux œufs d’or, c’est commettre le suicide. La Russie par contre, même avec les oligarques ayant des actions et autres investissements en occident, demeure une nation faible aux yeux de l’occident. Par conséquent, l’occident peut se permettre de menacer les intérêts russes ou les sanctionner au besoin afin de les faire plier. Cependant, l’occident n’avait pas du tout pris en compte les différentes alliances tissées entre la Russie et les anciennes colonies russes, la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Afrique du Sud et bon nombre de pays de l’Amérique latine.

En clair, la Russie n’est pas seule à affronter le bloc occidental. Elle l’affronte avec l’appui des BRICS, des anciennes colonies russes tels la Biélorussie et les pays du tiers-monde, pays s’identifiant ouvertement ou discrètement à la Russie comme la nouvelle puissance économique et militaire capable de mettre un frein à la trop grande domination des occidentaux dans le monde.

La crise en Ukraine est en réalité la guerre du tiers-monde livrée au bloc occidental pour plus d’autonomie et une émergence économique retardée des décennies durant par l’égoïsme avéré des anciennes métropoles. Par conséquent tout se joue en Ukraine pour l’autonomie des pays du tiers-monde et la création d’un nouvel ordre mondial, libre de toute domination occidentale. C’est d’ailleurs cela la source de toute la montée en popularité et soutien au Président Poutine à travers le monde et les réseaux sociaux.

Selon http://french.ruvr.ru/news/2014_03_20/MAE-Afrique-du-Sud-l-epoque-de-la-domination-occidentale-s-acheve-1943/ “ Ebrahim Ebrahim, le vice-ministre sud-africain des Affaires étrangères, a déclaré aujourd’hui que la République d’Afrique du Sud, qui souhaiterait obtenir le statut de membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, estimait que l’époque de la domination occidentale sur la scène internationale s’achève.

Selon lui, les pays d’Afrique et d’Amérique latine doivent être représentés de façon permanente au Conseil de sécurité de l’ONU. « Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se sortir de la paralysie provoquée par les intérêts géopolitiques de certains pays. Les actions unilatérales et la supériorité militaire ne permettent pas de maintenir la stabilité », conclut-il. ONU, Afrique du Sud, Politique Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_03_20/MAE-Afrique-du-Sud-l-epoque-de-la-domination-occidentale-s-acheve-1943/ ».

Le monde entier découvre un nouveau leader charismatique, un avocat pour les pays marginalisés, dominés, soumis, exploités, abusés, annexés, conquis souhaitant se défaire du joug néocolonial occidental. Discrètement, nombreux pays du tiers-monde détournent certains fonds de leurs budgets de souveraineté afin de soutenir la Russie. L’Inde avait annoncé les couleurs en offrant 60 milliards de Dollars à la Russie en échange du vieux matériel de guerre russe. Une façon à peine voilée de renflouer les caisses du trésor russe suite aux menaces de sanctions économiques.

En clair, le tiers-monde et les membres des BRICS ne souhaitent plus se laisser dicter une quelconque politique étrangère même sous la menace de sanctions économiques, diplomatiques ou sous la menace d’interventions militaires. Tous ces pays croient fermement en la bataille libératrice de la Russie, bataille qu’ils souhaitent de tout cœur un succès éclatant.

Cette nouvelle donne fausse les calculs politiciens et expansionnistes des occidentaux qui perdent du terrain, de l’influence et le soutien des certains pays du Moyen-Orient, autrefois qualifiés d’alliés aux Etats Unis. Les sanctions économiques telles qu’annoncées tardent toujours à se matérialiser car l’Europe est elle-même divisée sur le sujet pour des questions de souveraineté et d’intérêts économiques sans oublier pour des rapports historiques liant ces pays à la Russie.

Ceci n’est pas fait pour arranger les Etats Unis, visiblement embarrassés et humiliés. Le régime Obama a donc décidé de se passer du soutien européen, soutien très disparate et hésitant afin de prendre les choses en mains.

La diplomatie américaine dirigée par M. John Kerry décide de négocier bon nombre de termes avec la Russie sur le sujet ukrainien, une sorte de porte ouverte au dialogue, négociations et à la diplomatie en lieu et place des sanctions économiques et diplomatiques peu efficaces vue la tournure des choses. L’UE s’est elle aussi décidée à observer les évènements en Ukraine avant l’application des sanctions décidées précipitamment sous la pression des Etats Unis. Ces sanctions sont dit-on prêtes.

Selon La Voix de la Russie du 18 Avril 2014: “L'UE a déjà préparé une nouvelle série de sanctions contre la Russie, a déclaré dans une interview le Commissaire européen à la Programmation financière et au Budget, Janusz Lewandowski.:

« L'Europe doit observer attentivement ce qui se passe autour de la situation en Ukraine », a-t-il noté. « Quoi qu'il en soit, il serait préférable de le faire sans sanctions, comme l'Europe sort de la crise et chaque pression sur tous les intérêts économiques complique ce processus », a ajouté Lewandowski. Russie, Ukraine, Union Européenne, sanctions, Politique Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_04_19/La-nouvelle-serie-de-sanctions-anti-russes-est-prete-Commissaire-europeen-3980/ »

Une telle position européenne vis-à-vis des sanctions n’est pas faite pour arranger les choses surtout que cela donne l’impression que la Russie est intouchable. Les européens ont très vite compris que la crise ne les concernait pas directement mais ils étaient comme d’habitude tenus de soutenir les velléités expansionnistes des Etats Unis à régler ses comptes avec la Russie. Les Etats Unis ne se précipitent pas du tout à déployer les moyens afin de faire plier la Russie mais plutôt ils comptent sur la docilité et les muscles des européens.

Le véritable problème confrontant les européens est la menace atomique et bactériale des missiles balistiques russes pointés en direction des capitales européennes. En clair, avant même que les Etats Unis ne se décident à intervenir, la Russie aura détruit une grande partie de l’Europe en l’espace de quelques minutes. C’est donc le risque à ne pas prendre car les américains ne seront pas directement victimes de cette pluie de missiles russes. L’Europe est donc prise dans un étau. Par conséquent, elle joue la carte de la prudence. Les américains ont fini par baisser l’intensité de leur velléités en engagent des négociations diplomatiques de haut niveau avec les autorités russes, comme ce fut le cas le Vendredi 18 Avril 2014 :

« Par La Voix de la Russie | Lors d'une conversation téléphonique du vendredi dernier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d'Etat américain John Kerry ont convenu de poursuivre les contacts étroits pour normaliser la situation en Ukraine. Le ministre russe a souligné la nécessité de la mise en œuvre immédiate et intégrale des dispositions de la Déclaration de Genève par les autorités ukrainiennes actuelles qui prévoient la renonciation à des actions violentes et le début d’un dialogue national sur la nouvelle Constitution de l'Ukraine avec la participation de toutes les forces politiques et les régions. La conversation téléphonique a eu lieu à l'initiative de la partie américaine. Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_04_19/Lavrov-et-Kerry-ont-convenu-sur-lUkraine-7259/ ».

La Russie ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Elle continue d’exercer des pressions de toutes sortes afin d’intimider au maximum l’OTAN. Elle a déployé nombreuses troupes de combat et d’Elite aux frontières ukrainiennes. MOSCOU, 19 avril - RIA Novosti/La Voix de la Russie La Russie a le droit de déployer ses troupes à la frontière avec l'Ukraine où un coup d'Etat a eu lieu en février, a déclaré vendredi à Moscou le porte-parole du président russe Dmitri Peskov:

« Nos troupes se trouvent dans plusieurs régions. Il y a notamment des troupes près de la frontière ukrainienne. Certaines unités y sont cantonnées en permanence, d'autres y ont été envoyées en réaction aux événements en Ukraine, un pays où un coup d'Etat militaire vient de se produire », a indiqué M.Peskov à la chaîne de télévision Rossia 1. Dans ce contexte, « n'importe quel pays prendrait des mesures de prévention spéciales pour garantir sa sécurité. Il ne faut pas oublier que la Russie est un Etat souverain qui a le droit de déployer ses troupes où il veut sur son territoire », a noté le porte-parole du président. RIA Novosti Russie, Ukraine Lire la suite: http://french.ruvr.ru/news/2014_04_19/Moscou-defend-son-droit-de-deployer-les-troupes-a-la-frontiere-ukrainienne-4108/.

La situation en Ukraine est plus qu’instable avec la défection et la désertion de nombreuses troupes ukrainiennes refusant d’exécuter les ordres de la hiérarchie lors de leur déploiement à l’Est du pays.

Selon La Voix de La Russie du 18 Avril 2014 : « Le président par intérim d’Ukraine Alexandre Tourtchinov a donné l’ordre de dissoudre la brigade des troupes aéroportées, l’unique dans le pays, cantonnée à Dniepropetrovsk (Est de l’Ukraine), dont les militaires ont refusé de participer à la répression des troubles dans la région de Donetsk voisine. Les soldats, qui n’ont pas voulu tirer sur leur propre peuple, « ont montré de la poltronnerie », selon M. Tourtchinov. A la fois la Rada suprême propose de revenir sur la décision prise en automne dernier sur la transition à l’armée de métier et de rétablir le service national obligatoire.

Le leader du parti nationaliste Svoboda Oleg Tiagnibok a appelé à commencer l’entraînement des volontaires dans des unités de l’armée, ainsi qu’à adopter une loi sur l’usage des armes par des civils : « Pourquoi un peuple pacifique ne peut-il pas s’armer ? » Il est frappant à quel point les actions des autorités à Kiev rappellent-elles aujourd’hui celles des administrations coloniales quelque part en Inde, au Congo belge, en Indochine ou en Rhodésie du Sud au siècle dernier, voire avant-dernier.

La colonisation planifiée de l’Ukraine a commencé depuis l’an dernier à entrer dans son étape finale, considère Bogdan Bezpalko, qui dirige le Centre des études ukrainiennes et biélorusses à l’Université Lomonossov. Et si les plans des Etats-Unis, de l’UE et de l’OTAN n’étaient pas mis en échec par la Russie, vers la fin de l’année la « colonisation » de l’Ukraine aurait été achevée, est-il persuadé. « J’affirmais toujours que l’accord sur l’association avec l’UE avait un caractère purement colonial. Et les forces préconisant cet accord sont en fait un groupe de pression pour coloniser l’Ukraine. Une partie considérable de pays européens, surtout dans l’Est, sont de même des colonies. Seulement plus privilégiées. L’Ukraine aurait été en dernière position parmi eux. Le territoire le plus stagnant, transformé en réservoir d’une main d’œuvre bon marché et en terrain d’écoulement des marchandises européennes les plus défraîchies. Pour cette raison les gouverneurs actuels de l’Ukraine, arrivés au pouvoir à la suite d’un putsch peuvent à juste titre être considérés comme une administration coloniale ou d’occupation. »

Il est encore prématuré de parler des autorités à Kiev comme d’une administration « coloniale », estime pour sa part le professeur de l’Université de Russie Alexandre Gouchtchine. Or cette administration dépend entièrement de Washington. « A Kiev l’administration se trouve pratiquement sous contrôle absolu des Américains. Aucune décision importante n’est prise sans consultation des Américains. Cela se fait au niveau du SBU (Service de sécurité de l’Ukraine), où les Américains sont largement représentés et où leurs agents fonctionnent. ».

Les autorités à Kiev sont à l’évidence consultées par le directeur de la CIA en personne John Brennan. Il est venu incognito cette semaine à Kiev, mais a été identifié, et la Maison Blanche a dû confirmer officiellement cette visite. Kiev a annoncé l’opération dite « anti-terrorisme » dans l’est et le sud du pays le lendemain du départ de M. Brennan. En tout cas, Kiev se décidera à peine d’intensifier ses opérations militaires dans l’est du pays à la veille de la visite du vice-président des Etats-Unis Joe Biden en Ukraine, programmée pour le 22 avril, croient des experts ».

La crise en Ukraine est une véritable douche froide pour le bloc occidental en perte de vitesse et d’influence. L’on peut déjà déclarer que les choses ne seront plus les mêmes dans notre univers autrefois dominé par l’occident. Un jour nouveau se lève et l’on doit s’apprêter à être des témoins oculaires d’un nouvel ordre mondial, un monde fait de respect, de dignité et certainement réduisant les crises armées dans le monde.

L’ONU devra revoir ses copies vétustes afin d’accommoder les nouvelles réalités. Il lui faudra certainement abandonner le droit de veto ou du moins l’accorder à chaque continent afin d’équilibrer les choses. Dès cet instant, l’on parlera de communauté internationale, une vraie car tous les continents auront leur point de vue à fournir dans le règlement des conflits dans le monde plutôt que d’être soit des témoins ou des victimes de la suprématie occidentale.

La crise ukrainienne remet donc en cause la vieille dame censée réunir le monde autour de ses idéaux. Pour la paix véritable dans le monde, la mue de l’ONU s’impose et les pays africains devront faire bloc commun afin de s’affranchir une bonne fois pour toute. L’indépendance des états africains des années 60 fut une de façade. La vraie indépendance se pointe à l’horizon.

Il nous faut éviter de rester en marge mais plutôt de prendre une part active dans la réalisation du projet commun, sous la bannière de la Russie au sein des BRICS. C’est cela le vrai salut des pays dits du tiers-monde.

Sommes-nous prêts pour ce changement radical ou sommes –nous encore accrochés au sein des anciennes métropoles ? Là se trouve la véritable question !

Fait à Londres le 19 Avril 2014.

Nick De Bessou

Juriste & Anthropologue Politique

Président du FDRC

[Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises]

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Les Ministres des Affaires Etrangeres  Russes et Americaines, MM. Lavrov et Kerry en pourparlers.

Les Ministres des Affaires Etrangeres Russes et Americaines, MM. Lavrov et Kerry en pourparlers.

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R
MDRRRR un discours pro-russes. La russie envoie ses bombes sur les capitales europeennes, la france et Gb reagiront en envoyant leurs bombes sur Moscou et d autres villes Russes, la russie sera detruite avant même l intervention des USA xd
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