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Blog politico-juridique

Cote D'Ivoire: La difficile succession de Ouattara, entre articles 40 et 53!

Publié le 17 Février 2014 par Nick de Bessou

Côte D’Ivoire : La difficile succession de Ouattara

Entre articles 40 et 53 !

Les choses ne vont pas très bien au sein de l’ex rébellion devenue le pouvoir d’état ivoirien depuis le 11 Avril 2011. L’évacuation et l’hospitalisation précipitées du seigneur des seigneurs de guerre, le Chef d’état ivoirien M. Alassane Dramane Ouattara dans un établissement sanitaire militaire français le 10 Février 2014, commencent par perturber le sommeil des alliés d’hier et surtout des populations craignant une guerre larvée et sans merci.

La visite de travail de M. Hollande prévue pour le 26 Février 2014 fut annulée in extremis sans pour autant apporter des raisons convaincantes. En lieu et place, un régiment de soldats français en provenance de Poitiers s’est déversé sur les bords de la Lagune Ebrié, pour dit-on sécuriser et évacuer les ressortissants français. Pourquoi les évacuer ? Que se passe-t-il donc ? Trop de non-dits mais plus de bruits de bottes dans tout Abidjan sans oublier du côté de Bouaké, où certains éléments des FAFN essayent leurs armes en préparation pour des affrontements armés. Que se passe-t-il donc en Côte D’Ivoire ?

Ce n’est pas du tout la première fois que le Chef d’état ivoirien s’absente du pays pour une longue période. Il a effectué 81 voyages médicaux en l’espace de 3 ans de pouvoir. Cela n’a jamais ému une seule mouche. Alors pourquoi tout ce vacarme ?

  1. Renforcement du dispositif militaire français (Force Licorne)
  2. Déploiement massif des FRCI sur les points stratégiques et névralgiques de la capitale.
  3. Le 3e pont est sécurisé par une unité de l’ONUCI.
  4. Bruits de bottes en zone ex-assiégée (Bouaké)
  5. Réunions nocturnes secrètes dans les Quartiers généraux de MM. Bakayoko et Kigbafori.
  6. Sortie de réserve de Mme Soro Guillaume à Daloa.
  7. L’Assemblée Nationale se réunit en session extra pour débattre de l’article 53.
  8. Le PAN Soro Guillaume, toujours retenu en Iran.
  9. Les ambassades de France et des USA reçoivent quotidiennement le Ministre Bakayoko…

Pourquoi tout ce tintamarre pour un individu parti soigner une Sciatique ? Que ne nous disent-ils pas ces politiques ? Pourquoi ne pas mettre les ivoiriens hors de leur misère en déclarant le décès de leur « très cher Souverain immortel », M. Alassane Dramane Ouattara ? Quand comptent-ils le faire ? D’ici mercredi, certainement, après avoir installé « constitutionnellement » M. Bakayoko ?

Selon le site #politique nationale :

« Renforcement du dispositif de la licorne, les abidjanais disent: «Blanc ne fait rien au hasard"

Published on February 15 2014

La rumeur de l’état grabataire du chef d’Etat ivoirien imposé par les bombes de la force de l’opération Licorne enfle de plus en plus , et la nouvelle mesure du renforcement du dispositif militaire français à Abidjan n’est pas faite pour baisser la fièvre de la rumeur qui annonce une fin de mandat précipité du dictateur de la lagune Ebrié .

En effet le débarquement de «120 soldats d’élite» en provenance de «Poitiers» ce samedi 15 Février est prévu selon un communiqué de l’ambassade de la France en Côte d’Ivoire, la mission de cette troupe est de soutenir les forces de l’ONU et protéger les ressortissants français et étrangers. C’est donc à juste titre que les interrogations surgissent, quelle est la menace qui pousse Paris à prendre de telles mesures ?

Est-il donc vrai que les ivoiriens courent le risque d’un nouveau clash sanglant entre les prétendants à la succession de Ouattara ?

Rien n’est pour le moins sûr, mais en personne avertie, les abidjanais se préparent au pire car disent-ils "Blanc ne fait rien au hasard" ».

Written by Alain Depardieu Mockey

Published on #politique nationale

Nous nous permettons de présenter ce qui sera demain la version officielle des évènements du weekend dernier et du début de cette semaine.

Mme Dominique Nouvian Folloroux Ouattara, épouse du tyran a personnellement tenu à l’application de l’article 53 de la Constitution de Juillet 2000 pour « une succession temporaire en attendant que le Chef d’état se remette de son mal ou sa convalescence ». Pourquoi un état sérieux doit-il prendre des ordres d’une dame, épouse du Chef d’état ? A-t-elle un décret dûment signé par le patient ? A quel titre exige-t-elle l’application de cet article ? Que dit l’article en question ?

Article 53 : « Le Président de la République peut, par décret, déléguer certains de ses pouvoirs aux membres du Gouvernement. Le Premier Ministre supplée le Président de la République lorsque celui-ci est hors du territoire national.

Dans ce cas, le Président de la République peut, par décret, lui déléguer la présidence du Conseil des ministres, sur un ordre du jour précis.

Le Président de la République peut déléguer, par décret, certains de ses pouvoirs au Premier Ministre ou au membre du Gouvernement qui assure l'intérim de celui-ci. Cette délégation de pouvoirs doit être limitée dans le temps et porter sur une matière ou un objet précis ».

L’article 53 arrange beaucoup les Ouattara, car contrôlant la succession de M. Ouattara. Le choix s’est porté sur leur « enfant adopté » le Ministre Bakayoko, actuel Ministre de l’Intérieur. Celui-ci étant un proche des proches des Ouattara, il est à même de conduire la destinée du pays, étant un fils du pays et le moindre mal par rapport au PAN Soro Guillaume, dans le viseur de la CPI. Avec Hamed Bakayoko, la succession se fait de « père à fils », dans l’intérêt des Ouattara et de la France, d’où les multitudes visites et convocations de ce dernier aux ambassades citées ci-haut. Il est le meilleur des candidats selon la France et la Communauté internationale, capable de réconcilier les ivoiriens.

Qui a donc convoqué la session extraordinaire du 17 Février 2014 ? Que dit la constitution ?

Article 63 : « L'Assemblée nationale est convoquée en session extraordinaire par son Président sur un ordre du jour déterminé, à la demande du Président de la République ou à celle de la majorité absolue des députés. Les sessions extraordinaires sont closes sitôt l'ordre du jour épuisé ».

Les « Présidents de la République et de l’Assemblée Nationale » étant momentanément incapacités, comment cette session a pu donc se tenir ? Bien sûr, sur injonction de la « Première Dame » Dominique Nouvian Folloroux Ouattara, la conceptrice du pouvoir Ouattara. En sorte la vraie « Présidente » du pays avec un budget de souveraineté de 400 milliards CFA. De quoi faire courir les députes RHDP à l’hémicycle en deux temps trois mouvements. Qui a dit que la Constitution ivoirienne existe et qu’elle est appliquée ?

Le comble est que ces gens venus d’une autre planète avaient piétiné la Constitution ivoirienne en Décembre 2010 et Mars/Avril 2011 en refusant une décision constitutionnelle en date du 3 Décembre 2010 et fait la guerre à un gouvernement démocratiquement élu, faisant captif le Président Gbagbo puis livré à la CPI comme un colis encombrant. Les voilà se jouant les constitutionnalistes et les légalistes, sur la base de la constitution « à palabres ». Impensable mais vrai !

Pourquoi ne font-ils pas usage de leur arsenal de guerre afin de régler, comme ils ont coutume de le faire, la succession du vénéré leader de la pègre politique ? Cela nous aurait épargné beaucoup d’exercices intellectuels, nous qui avions commencé à singer les Dozo et autres zozo analphabètes et illettrés au pouvoir. Les populations seraient restées terrées chez elles le temps que les deux camps belligérants s’entretuent. Cela aurait apporté un peu d’action en direct et gratuite en lieu et place des programmes RTI et TCI, très ennuyeux et couteux.

Pourquoi l’intervention « divine » de Dame Nouvian Folloroux Ouattara ?

En cas de vacances prolongées, le Conseil Constitutionnel doit saisir le Président de l’Assemblée Nationale afin que ce dernier applique l’article 40, en sa qualité de dauphin constitutionnel. L’article 40 est l’article 11 ancien de la Constitution d’Août 1960, ayant fait de M. Bédié, le Président de la République de Côte D’Ivoire en Décembre 1993.

Pourquoi cette dame s’oppose-t-elle à l’application de l’article 40, surtout qu’elle soutient que son époux va mieux ? Pourquoi alors saisir l’Assemblée Nationale en l’absence du PAN Soro Guillaume et en violation flagrante de la Constitution ?

Pourquoi M. Bakayoko et non M. Kigbafori ? Ne sont-ils pas du même bord, tous des ex rebelles ? N’est-ce pas là confirmer la thèse d’une guerre de clans ?

Que dit l’article 40 ?

Article 40 : « En cas de vacance de la Présidence de la République par décès, démission, empêchement absolu, l'intérim du Président de la République est assuré par le Président de l'Assemblée nationale pour une période de quarante- cinq jours à quatre- vingt dix jours au cours de laquelle il fait procéder à l'élection du nouveau Président de la République.

L'empêchement absolu est constaté sans délai par le Conseil Constitutionnel saisi à cette fin par une requête du Gouvernement, approuvée à la majorité de ses membres.

Les dispositions des alinéas premier et 5 de l'article 38 s'appliquent en cas d'intérim.

Le Président de l'Assemblée nationale, assurant l'intérim du Président de la République ne peut faire usage des articles 41 alinéas 2 et 4, 43, et 124 de la Constitution.

En cas de décès, de démission ou d'empêchement absolu du Président de l'Assemblée nationale, alors que survient la vacance de la République, l'intérim du Président de la République est assuré, dans les mêmes conditions, par le Premier Vice- Président de l'Assemblée Nationale ».

Que font les pro-Soro ?

En l’absence du PAN toujours retenu en Iran (en mission ????), les députés se sont opposés à l’adoption de l’article 53 en faveur d’une personnalité du régime. Ils comptent remettre le couvert le Mercredi 19 Février 2014 jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause.

Du côté de Bouaké, la résidence du PAN Soro Guillaume s’est transformé en véritable camp militaire avec des éléments des FAFN et de l’ONUCI. Tout porte à croire que le PAN Soro Guillaume est expressément retenu hors du pays afin que tout se mette en place pour la succession de M. Ouattara. L’armée française, renforcée pourrait intervenir en cas de rébellion et concrétiser le schéma centrafricain, consistant à désarmer les FAFN et FRCI proches du PAN.

L’on peut le dire que les choses s’annoncent très mouvementées en Côte D’Ivoire. Les Ouattara ne disent-ils pas « quand un Ouattara veut quelque chose, il l’obtient ! » ? Ce sera sans aucun doute le cas, car Dame Nouvian Folloroux Ouattara, une juive française, bien introduite dans les milieux politiques des deux bords et médiatiques français, aura le dernier mot. Par conséquent, l’on peut annoncer ici sans ambages que le PAN Soro Guillaume est « grillé » de la succession et devra soit se soumettre ou se faire désarmer et probablement transféré vers la Haye. Ainsi va la politique sous nos tropiques : Chien mange chien !

En anticipation, nous dirons le Roi est mort ! Vive le Roi Bakayoko !

Nick De Bessou

Juriste & Anthropologue Politique.

Président du FDRC.

[Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises].

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L'Assemblee Nationale Ivoirienne: Problemes de succession!

L'Assemblee Nationale Ivoirienne: Problemes de succession!

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République Centrafricaine: Corruption, despotisme, misère et guerres civiles<br /> <br /> Réveillé Par : AlI EL HADJ TAHAR | liberte-algerie.com<br /> <br /> A la veille de l’indépendance de la République centrafricaine (RCA), Abel Goumba, alors président du Conseil et Premier ministre, est écarté par David Dacko en 1960. <br /> Ne disposant pas de nombre suffisant de “conseillers” pour continuer à exercer son pouvoir à Bangui, Paris a donc catapulté David Dacko, mais le rapprochement de ce dernier avec les Chinois poussera l’Élysée à le remplacer par son cousin Jean Bedel Bokassa à l’issue d’un putsch, en 1966. <br /> <br /> Plus despotique et corrompu que son prédécesseur, Bokassa sera très courtisé par Paris. Valéry Giscard d’Estaing fera des parties de chasse avec lui, en Centrafrique, et profitera même de ses largesses diamantaires après avoir béni le couronnement, le 4 décembre 1976, qui fit de lui un empereur. <br /> <br /> Trois années plus tard, en septembre 1979, Paris organise “l’opération Barracuda” qui destitue l’ami Bokassa au profit, encore une fois, de David Dacko. <br /> Pendant que l’empereur était en visite à Tripoli, chez Kadhafi, les gros bras de l’ex-SDCE convoient David Dacko dans un Transall de l’armée française, droit sur Bangui. En effet, les rapprochements de l’empereur avec le Guide libyen, l’ennemi français numéro un de l’époque, ont commencé à inquiéter Paris. <br /> <br /> Paris redonnera donc du service au dépressif David Dacko qui sera destitué par le Général Kolingba, en 1981, avec la bénédiction de l’Élysée. <br /> Douze années durant, il renforcera la dictature militaire tout en gouvernant sous le contrôle étroit du colonel français, Jean-Claude Mantion, considéré comme un véritable proconsul du président Mitterrand. <br /> <br /> Cet agent des services secrets français, devenu chef de la sécurité présidentielle, était en fait “le véritable maître du pays” : il y faisait la loi, comme au bon vieux temps de Jacques Foccart, le tout puissant conseiller de De Gaule aux affaires africaines.<br /> <br /> En 1993, dans la vague de démocratisation post-Guerre froide, Paris obligera le Général Kolingba à organiser des élections pluralistes, à l’issue desquelles le fauteuil présidentiel revint à Ange-Félix Patassé. <br /> Paris lui apportera aide économique et soutien militaire mais son autoritarisme et sa discrimination suscita de nombreux mécontentements qui, en 1996, firent entrer le pays tout entier dans un cycle de violences d’où il n’est plus sorti. <br /> <br /> Après les violences inter-ethniques, les interventions de l’ONU, puis les interventions de l’armée française pour sauver son régime aux abois, Patassé essaiera de se rapprocher de Kadhafi, ce qui ne tardera pas à le mettre à son tour dans le collimateur français. <br /> <br /> Une sanglante guerre civile éclate alors entre 2002 et 2003, offrant l’occasion au général François Bozizé de s’emparer du pouvoir, par un putsch, le 15 mars 2003, avec le soutien discret de la France et l’appui de miliciens tchadiens. <br /> <br /> Deux avions de chasse français survolaient alors la capitale et le palais présidentiel pour filmer les positions des loyalistes au profit du putschiste Bozizé ! <br /> Par contre, le président Patassé était soutenu par une unité libyenne. La prise du pouvoir par Bozizé ne met pas fin aux violences, qui se répètent en 2006-2007 ; obligeant Paris à envoyer ses troupes à deux reprises pour sauver le président. <br /> <br /> De vexations en révolte, de crise en guerre civile, la situation n’a fait qu’empirer, parce que l’Élysée n’a jamais laissé ce pays se gouverner seul. <br /> <br /> Les opérations de déstabilisation françaises ont été des facteurs déterminants dans la crise centrafricaine, ce qui n’empêche pas le président Hollande de déclarer avec cynisme en 2012 : “Si nous sommes présents [ en Centrafrique], ce n’est pas pour protéger un régime, c’est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts.” <br /> <br /> Ce but n’a certainement pas changé, en dépit de l’humanisme publicitaire affiché lors de l’intervention militaire en cours. <br /> En traficotant les urnes, et grâce à la bénédiction française, Bozizé est donc réélu en 2005 et 2011, en dépit du fait qu’il ait engendré une guerre civile. <br /> Mais en 2012, l’opposition, dite Séléka, une alliance d’opposants et de milices chrétiennes et musulmanes, avait décidé d’en découdre avec lui. <br /> Mais ils créent le chaos avant d’installer Michel Djotodia au pouvoir, en mars 2013. <br /> <br /> Des milliers d’habitants ont fui pendant que les Séléka se rapprochaient de la capitale, Bangui, en dépit des appels à l’aide de Bozizé, lâché par l’Élysée qui avait un autre agenda, après l’avoir maintenu durant une décennie. Incapable de rétablir l’ordre, le nouveau président, Michel Djotodia, se contente d’appels à l’aide pendant que le pays s’enlise dans une deuxième guerre civile où les djihadistes sèment la terreur. <br /> <br /> La France laisse pourrir la situation tout en assurant la protection rapprochée du putschiste Michel Djotodia, par une vingtaine de mercenaires de la société : Roussel G-Sécurité. <br /> Un scénario qui rappelle un peu le coup d’État au Mali, qui a précédé l’occupation du pays par les hordes terroristes d’Ansar Eddine, du Mujao et du MNLA, suivie de l’ingérence française.<br /> <br /> Toute la crise actuelle de Centrafrique est donc issue de ce jeu de coups d’États ourdis par la France qui a progressivement acculé le pays au chaos actuel. <br /> Le putsch de Bozizé contre Ange-Félix Patassé a immédiatement profité à la France, remerciée par un contrat d’exploitation de l’uranium au profit du groupe nucléaire Areva.<br /> <br /> D’un montant de 18 milliards de Francs CFA (27 millions d’euros) et portant sur le gisement de Bakouma, le contrat fut signé en 2008 pour cinq ans. Areva est aussi présente au Niger où eut lieu le kidnapping des quatre Français, une prise d’otage qui a été un facteur déterminant dans l’intervention française au Mali, en janvier 2013, dans le cadre de l’opération Serval. <br /> <br /> Le contrat d’Areva au Niger atteint son terme fin 2013, tout comme celui de cette même société en Centrafrique. <br /> Comme par hasard, l’intervention Serval au Mali a mis Paris en position de force pour un éventuel renouvellement de contrat pour Areva au Niger. <br /> <br /> Areva exploite les mines d’uranium nigériennes depuis près d’un demi-siècle, sans que le pays profite réellement de ces ventes au rabais. Son exploitation des ressources en RCA ne fait pas non plus sortir ce pays du sous-développement. <br /> Comme si les deux ressources les plus précieuses, l’uranium et le diamant, étaient maudites. Lorsque le contrat d’Areva va prendre fin, les troubles commencent en RCA et , comme par hasard, c’est encore la France qui accourt sauver le bon peuple centrafricain menacé de guerre civile. <br /> <br /> Rentabiliser l’intervention R2P<br /> L’Élysée a un passé riche avec les dictateurs de Bangui. On se souvient du « parrainage » <br /> <br /> de Valéry Giscard d’Estaing au couronnement de Bokassa 1er en 1976. Ce sacre a été vécu par les Centrafricains comme une humiliation. <br /> <br /> Jacques Chirac, quant à lui, a fabriqué François Bozizé, ce soldat devenu Général à l’âge de 32 ans parce qu’il était l’aide de camp de Bokassa. <br /> Soutenu par la France depuis 2003, le Général président s’est maintenu au pouvoir bien que largement contesté par les forces démocratiques de l’opposition. <br /> <br /> Commencée en décembre 2012, ce qu’on appelle deuxième guerre civile centrafricaine est un mélange d’actes de terrorisme et de banditisme qui ont provoqué l’exil de milliers de personnes et causé la mort de milliers d’autres au sein de toutes les ethnies de ce pays. <br /> D’après l’ONU, qui a donné l’aval à la récente intervention française, la Centrafrique était confrontée à un risque de génocide. <br /> <br /> En tout cas, elle s’enfonçait dans le chaos et des violences confessionnelles entre groupes armés chrétiens et musulmans. <br /> La population de la RCA est composée de 80% de chrétiens, de 9,6 % d’animistes et de 10,1 % de musulmans, dont une minorité de radicaux wahhabites manipulés pour nuire et pour donner des prétextes à une « intervention humanitaire » qui n’a pas tardé à se faire. <br /> Musulmans et chrétiens vivaient en paix et en harmonie en Afrique depuis plusieurs siècles, puis subitement ils se mettent à s’entretuer ! <br /> <br /> <br /> Que s’est-il passé ? <br /> <br /> Le Conseil de sécurité a adopté, le 14 août 2013, une déclaration jugeant que la crise en RCA était une “ grave menace” pour la région et assurait que ses membres étaient prêts à envisager “ toutes les options possibles pour stabiliser le pays”. Préoccupé par le soutien et l’armement des terroristes en Syrie, l’Occident n’était pas pressé d’intervenir en Centrafrique. À moins qu’il fallût que la situation dégénérât au maximum pour y aller en sauveurs, comme au Mali. <br /> <br /> D’avantage de sang, de destructions et de désordre étaient-ils nécessaires pour que la “mission humanitaire” occidentale soit programmée, pour être ensuite filmée, télévisée et rentabilisée politiquement ? <br /> <br /> Elle aura lieu juste à la veille d’un sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique, qui a réuni une quarantaine de dirigeants africains… venus à Paris faire allégeance ou quémander un quitus pour un nouveau mandat présidentiel, en contrepartie de richesses bradées et en dépit des misères engendrées dans leurs propres pays. <br /> <br /> Tout aussi françafrique que ses prédécesseurs, sinon plus, François Hollande joue encore les gros bras pour “sauver” l’Afrique, bien qu’il ait préalablement dit que ce qui comptait pour lui c’était la seule protection des citoyens et des intérêts français. <br /> <br /> En Centrafrique, il n’y a pas que l’uranium, l’or et les diamants. <br /> Il y a aussi du pétrole, l’énergie hydroélectrique et d’autres ressources potentiellement importantes mais inexploitées à ce jour. <br /> Cependant, malgré les richesses non négligeables dont il dispose, ce pays est l’un des plus pauvres du monde. Depuis 2012, le paludisme y fait rage avec des centaines de millier de cas, le taux de mortalité est élevé et plus d’1,6 million d’habitants auraient besoin d’une assistance humanitaire immédiate. <br /> <br /> Dans ce pays agricole qui ne dispose que de 500 kilomètres de route, de 25 000 kilomètres de pistes et d’un seul aéroport international, l’industrie assure à peine 15% du PIB bien qu’en 2008, 400 000 carats de diamants furent extraits des gisements de Carnot et de Mouka-Ouadda. <br /> <br /> En effet, le diamant assure le quotidien de 900 000 personnes et sa production réelle est estimée au double environ, ce secteur étant miné par la contrebande. <br /> Ces ressources appréciables n’empêchent pas le pays de crouler sous la misère alors que sa population ne dépasse guère les 4,6 millions d’habitants.
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