Dossier éditorial du FDRC sur Geneviève Bro Grébé.
Une militante et combattante de la liberté hors pair !
La crise ivoirienne a révélé au grand jour des hommes et dames épris de paix et de justice, sacrifiant leur avenir politique, souvent au prix de leur vie afin de défendre les institutions du pays malicieusement attaquées par la France et la rébellion de M. Ouattara, actuel chef de l’état ivoirien.
Geneviève Bro Grébé est de ce groupe de femmes et hommes exceptionnels, entièrement engagés aux côtés de la légalité, la souveraineté, du respect de la constitution et des institutions du pays. Son militantisme désintéressé lui a valu la foudre des militants du RDR et de la France.
Geneviève fut arrêtée le 11 Avril 2011 et injustement incarcérée pendant plus de 8 mois sans aucun accès à ses avocats, soins médicaux, exercices physiques et visites familiales. Cette dame est restée sereine et digne tout le long de son incarcération rythmée par des sévices psychologiques et humiliations. Geneviève Bro Grébé est restée digne dans l’adversité. Elle n’a jamais supplié ses bourreaux ou fait une quelconque allégeance au nouveau maitre d’Abidjan. Sa sérénité affichée et son attachement aux idéaux de la résistance ont fini par avoir raison de M. Ouattara qui la libéra le 5 Août 2013 de façon provisoire. Nous comprenons aisément les raisons motivant le Président Gbagbo vouant l’admiration et le respect à cette dame hors pair.
Qui est réellement Geneviève Bro Grébé ?
Geneviève est née le 13 Mars 1953 à Grand-Alépé (Sud). Geneviève est née Yobou, mariée et mère de 3 enfants. Elle débuta sa carrière professionnelle en qualité de Secrétaire de Direction Bilingue à Shell-Côte D’Ivoire, puis Assistante de Direction de 1981-1991, Cadre Commercial à Shell-Côte D’Ivoire de 1991-1994, Présidente de Côte D’Ivoire-Ecologie, Directrice Exécutive du Réseau Ivoirien des Organisations féminines (RIOF – 1998-2000).
Geneviève est Membre du Grand Conseil du PDCI (Parti Démocratique de Côte D’Ivoire) et fut Ministre des Sports et Loisirs dès Octobre 2000.
Geneviève est une féministe dans l’âme et son nom est associé à plusieurs organisations professionnelles et politiques : Aboussouan (Association des anciennes du Lycée Technique d’Abidjan), AFEGA, Secrétaire Générale puis Présidente de l’ONG Côte D’Ivoire-Ecologie, Présidente Fondatrice du RIOF (Réseau Ivoirien des Organisations Féminines), Présidente Fondatrice de Femmes de Côte D’Ivoire-Paix et Vision, Collectif des Femmes Patriotes de Côte D’Ivoire et le M.I.D.I (Mouvement Ivoirien pour la Défense des Institutions de la République de Côte D’Ivoire).
Nous le soutenions plus haut que Genevieve est une féministe dans l’âme. Son combat pour la femme ivoirienne et sa participation aux postes de responsabilités ne passa pas inaperçu.
- Participation à plusieurs séminaires de formation.
- Participation au processus de la Conférence Mondiale sur les Femmes à Pékin en 1995 et à New York en 2000.
- Participation à l’élaboration du PNAF (Plan National d’Action pour la Femme) en Côte D’Ivoire.
- Nomination de femmes à des postes de responsabilités au Ministère des Sports et Loisirs.
- Lobbying auprès des Membres des 1er et 2e Gouvernements de la 2e République pour la nomination à des postes de responsabilités.
Cependant, Geneviève est très réputée pour son activisme politique. Cette dame a poliment refusé de siéger dans le dernier gouvernement du Président Gbagbo (Décembre 2010-Avril 2011) car dit-on, son combat n’est pas pour des postes ministériels mais plutôt pour la souveraineté du pays. Le Président Gbagbo découvrait en elle, une véritable fille du continent africain, soucieuse et engagée pour la libération totale de l’Afrique, d’où l’admiration qui lui vouait, et cela n’a toujours pas changé son point de vue sur cette héroïne ivoirienne.
Le Président Gbagbo n’était pas le seul à lui vouer admiration et respect. Les femmes de Côte D’Ivoire, toutes tendances confondues lui ont rendu un vibrant hommage à sa sortie de prison. Elles furent plus de 10 000 femmes réunies sous un soleil de plomb dans son village à Grand-Alépé afin de lui apporter soutien et réconfort. Cette forte délégation fut conduite par le Président Intérimaire du FPI, M. Miaka Oureto le 20 Août 2013.
Nous vous proposons le récit du quotidien Notre Voie du 22 Août 2013 :
« Les affres de la prison politique dans laquelle le régime Ouattara l’a enfermée depuis plus de deux ans n’ont pas altéré les convictions et l’engagement patriotique de Geneviève Bro-Grébé. Figure emblématique du combat contre les ennemis de la Côte d’Ivoire depuis l’attaque rebelle de septembre 2002, la présidente des femmes patriotes a signé son retour sur la scène, mardi dernier, dans son village à Grand Alépé. C’était à l’occasion de la visite mémorable de réconfort et d’hommage mérité que lui a rendue la direction du FPI, avec à sa tête le président par intérim Sylvain Miaka Ouretto. A l’image de tous les grands combattants de sa trempe, «la digne fille du peuple Attié», comme l’a baptisée le FPI, est restée digne dans l’épreuve et fidèle à son engagement patriotique. Geneviève Bro-Grébé est plus que jamais convaincue que Dieu a sa main sur la Côte d’Ivoire et croit fermement en l’aboutissement heureux du combat qu’elle mène depuis des années avec ses camarades sous la houlette du président Laurent Gbagbo. «Dieu nous parle. Dieu combat pour nous. Et les signes sont perceptibles. Je prends du recul pour laisser mon Dieu agir et Il est train d’agir. Il a sa main puissante sur la Côte d’Ivoire. Ce qu’on dénie est un processus irréversible», a confié l’ancienne ministre des Sports qui s’est rapprochée davantage du Créateur pendant sa détention à Katiola. La présidente des femmes patriotes a parlé peu, mais a dit des paroles fortes et pleines d’espoir. Elle a surtout chanté à la gloire de Dieu qui l’a protégée comme Il l’a fait pour la Côte d’Ivoire et ses enfants qui se battent pour restaurer sa dignité entamée.
La rencontre entre l’ex-prisonnière politique du régime Ouattara et la direction du FPI était assez émouvante, comme le traduisait éloquemment les larmes de Marie Odette Lorougnon, un autre symbole de l’engagement des femmes aux côtés de la mère patrie attaquée, qui a serré longtemps dans ses bras sa sœur de lutte.
Mais, très vite, l’émotion a fait place à la joie des retrouvailles entre combattants qui ont saisi la tribune pour réaffirmer leur engagement à poursuivre la lutte pour le retour à la normalisation en Côte d’Ivoire.
Jean Khalil Sella ».
Pourquoi Geneviève fut-elle ciblée par l’imposteur M. Ouattara ?
Geneviève fut particulièrement ciblée pour trois raisons majeurs : Elle est issue du PDCI-RDA, allié au RDR de M. Ouattara au sein du groupe politique RHDP. C’est selon les militants RHDP une haute trahison que de sympathiser avec « l’ennemi Gbagbo ». Ensuite, elle s’engagea corps et âme à défendre les institutions du pays et sa souveraineté. Cela sous-entend qu’elle ne reconnait pas M. Ouattara comme le Président de Côte D’Ivoire. Enfin, elle organisa un sit-in devant les locaux de l’ONUCI à Abidjan pendant la crise post-électorale, sit-in pacifique des femmes qui fut violemment réprimé par les soldats africains de l’ONUCI. Ce sont là les véritables chefs d’accusation pesant sur cette dame d’un courage exceptionnel.
Dès son arrestation en Avril 2011, le Juge Mamadou Koné l’inculpa pour « crimes de sang, atteinte à la sureté de l’état, « crimes économiques », ceux de génocide et de crime contre la population civile ». Des chefs d’accusation fantaisistes et sans réels fondements et pour causes.
- Quels sont les crimes de sang et qui sont les victimes ? Les victimes n’ont jusqu’à nos jours jamais été identifiées et les conditions de leur fin tragique décrites.
- « Atteinte à la sureté de l’état ». Quel état ? Qui fut le Président de cet état ? M. Gbagbo ou M. Ouattara ? Quelles sont les preuves constitutionnelles abondant dans le sens de la présidence de M. Ouattara ? Il ne s’agit pas de reconnaissance internationale mais plutôt de reconnaissance par l’institution en charge de confirmer ou infirmer la victoire d’un candidat aux élections présidentielles. Le Conseil Constitutionnel avait déclaré le 3 Décembre 2010, le Président Gbagbo, vainqueur des élections avec 51% des voix. Pourquoi M. Ouattara ne s’est-il pas aligné sur cette décision constitutionnelle ? Est-il un super citoyen, donc au-dessus de la loi ? Pourquoi les ivoiriens doivent-ils accepter la décision d’une petite structure telle la CEI (dirigée par le RHDP), structure administrative et au bas de l’échelle ? De quel état s’agit-il ? De l’état de Côte D’Ivoire souveraine ou de l’état international dont M. Ouattara fut le Président reconnu par la communauté internationale ? Nous nous perdons en conjecture.
- « Crimes économiques » ? Lesquels ? Geneviève n’était même pas ministre dans le gouvernement Gbagbo pendant la crise post-électorale encore moins occupait un quelconque poste de responsabilités. Combien en millions ou milliards CFA serait-elle coupable d’avoir détourné ? Jusqu’à nos jours, aucune communication de la part des autorités ivoiriennes.
- « Ceux de génocide et de crime contre la population civile » ? De quel génocide parlons-nous ? Quel est le lieu du crime et qui sont les victimes ?
Seraient-ils (M. Ouattara et sa justice) en train de lui attribuer le génocide du RDR et de la France ayant fait plus de 3 000 victimes ? Jusqu’à nos jours aucune communication à ce sujet.
Une personne avec de tels chefs d’accusation est une menace réelle pour l’humanité. Elle serait sans exagération considérée comme la version féminine d’Hitler. Une telle personne n’a pas sa place dans une prison nationale mais plutôt à la CPI. Cependant, elle bénéficie d’une liberté provisoire « afin de continuer sa sale besogne d’extermination des militants RDR ».
Geneviève Bro Grébé représente-t-elle une menace quelconque pour l’humanité ou les accusations pesant sur elle furent-elles un tissu de mensonges et de diabolisation ?
Pourquoi ne figure-t-elle pas sur la liste des accusés à transférer à la Haye ? Serait-elle devenue un ange après son séjour aux frais du contribuable ivoirien et de la communauté internationale ?
Pour l’instant, les accusations pesant sur Geneviève se sont par miracle ou enchantement évaporées. Elle est libre de circuler d’un point A à B sans escorte policière. Drôle de façon de protéger les populations ! Si le ridicule tuait !
Geneviève Bro Grébé est innocente comme ces collaborateurs et camarades le Président Gbagbo, son épouse Simone Ehivet Gbagbo et le Ministre Charles Blé Goudé. Ce sont ces superhommes et superfemmes qui font peur à la Françafrique et aux occidentaux pour avoir exposé dans les moindres détails l’hypocrisie, la corruption et leur politique post-négrière en Afrique. C’est pour cette raison uniquement que ces combattants de la liberté sont diabolisés à dessein afin de les abattre politiquement ou physiquement. Ces militants et combattants sont des souverainistes et nationalistes donc une menace à l’hégémonie occidentale. Ces combattants de la liberté sont des héros et héroïnes africains. Ils font la fierté de l’Afrique. C’est pour cette raison que leur combat connait en ce moment une popularité extraordinaire.
Quelle est la morale à retenir de l’ENGAGEMENT POLITIQUE de Geneviève Bro Grébé ?
Lorsqu’un citoyen d’un pays quel que soit son bord politique constate l’injustice, la violation de la souveraineté de l’état, de la constitution et des institutions du pays, cette personne met de côté ses principes politiques ou politiciens pour défendre bec et ongles son pays. L’on ne doit pas suivre aveuglement les positions partisanes ou des leaders politiques. L’on doit plutôt observer et sauvegarder l’intérêt supérieur de la nation et non des intérêts égoïstes, partisans ou des postes de responsabilités acquis dans le sang frais de ses concitoyens. Ces derniers politiciens sont des ZÉROS car dans les faits, ils n’ont aucune culture civique et aucune conviction. Ce sont des politiciens de paille, venus à la politique uniquement pour le prestige et la fortune et non pour l’amélioration du bien-être de leurs concitoyens.
De tels politiciens sont à la base du retard économique de notre continent, car pour la plupart des corrompus et des vendus voire des collaborateurs des occidentaux afin de nous maintenir dans la servitude.
Le combat de Geneviève singulièrement s’adresse aux militants de son parti, le PDCI-RDA, accrochés à un corrompu et has-been comme M. Bédié, à 79 ans révolus s’accrochant toujours « au pouvoir » pour sa propre survie, son prestige, son clan et sa descendance.
N’est-il pas honteux et injuste que M. Bédié puisse nommer ses enfants, ses beaux-parents et des artistes inconnus au sein du Bureau Politique au détriment des militants compétents et plus jeunes ? Que disent-ils les Yasmine Ouégnin et les jeunes militants ayant fait leur preuve au sein du plus vieux parti ? Continueront-ils à perpétuer le règne des Bédié à la tête de ce parti et attendre leur tour dans 10 ans ou plus ? Continueront-ils à arborer des t-shirts PDCI-RDA version RHDP avec fierté lorsque des milliers de leurs concitoyens sont en exil, des centaines en prison, des journalistes assassinés et les populations constamment humiliées ?
Geneviève Bro Grébé n’a jamais rejeté son parti le PDCI-RDA. Elle a plutôt rejeté l’injustice et l’imposture au nom de ces concitoyens. Elle n’a trahi personne encore moins son parti. Si cela était à refaire, elle l’aurait fait à nouveau. Les militants du PDCI-RDA doivent s’inspirer de cette dame exceptionnelle afin de sauver ce qui reste de notre beau pays. Les populations ne vous pardonneront jamais votre laxisme et votre manque de courage à dire NON à MM. Ouattara et Bédié.
Pour clore ce dossier sur Geneviève Bro Grébé, nous vous proposons en quelques mots la DÉFIANCE et la SERENITÉ de cette dame dans l’ADVERSITÉ, propos recueillis par Bloggeurs Unis Pour Laurent Gbagbo le 13 Août 2013 :
« Si vous m’avez envoyée ici, c’est pour que je meure. Alors laissez-moi mourir ! ».
« La cinquième étape de la visite de travail de Mme Loma Cissé Matto, Ministre auprès du Premier Ministre chargée de la Justice s’est achevée le jeudi 9 Août 2013 à Katiola. Dans cette localité, Mme Loma Cissé Matto a pu échanger avec les détenus pro-Gbagbo, Aboudramane Sangaré, ex-Inspecteur d’état, Jean-Jacques Bechio, Geneviève Bro Grébé, Présidente des femmes patriotes et Kuyo Tea Narcisse, ex Chef de Cabinet de Laurent Gbagbo.
Selon une source proche de la délégation, la Ministre en charge de la Justice s’est rendue à Katiola en compagnie du Préfet de Région, du Député Gaston Ouassenan Koné et d’une délégation de la Division des Droits de l’Homme de l’ONUCI. A la prison civile de Katiola, Mme Loma Cissé Matto s’est entretenue avec les pro-Gbagbo incarcérés depuis la chute de l’ex-Président ivoirien, pour s’enquérir de leurs conditions de détention. L’ambiance était froide, selon notre source et le ton a été donné par Aboudramane Sangaré :
« Nous avons compris l’objet de votre visite, mais nous n’avons rien à déclarer au sujet de nos conditions de détention et de notre état de santé physique ». a-t-il dit.
Mme Loma Cissé Matto s’est alors adressée à Geneviève Bro Grébé, « une de ses condisciples au Lycée Technique de Cocody dans les années 70 », selon notre source. La Présidente des femmes patriotes n’est pas passée par quatre chemins pour exprimer ce qu’elle ressent. « Moi, je souffre depuis longtemps de certaines pathologies délicates. Si vous m’avez envoyée ici, c’est pour que je meure. Alors laissez-moi mourir ». a-t-elle déclaré en présence du Chef de la Division des Droits de l’Homme de l’ONUCI, Eugène Nindorera.
Olivier Dion. »
Fait à Londres le 21 Novembre 2013.
Nick De Bessou
Juriste & Anthropologue Politique.
Président du FDRC.
Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises.
Directeur de Communication de www.moacinter.com
nickdebessou.over-blog.com
@nickdeBessou1
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Mme Genevive Bro Grebe, la toute puissante Presidente des Femmes Patriotes, un modele africain.