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Blog politico-juridique

Cote D'Ivoire: Passee l'euphorie des photos de Charles Ble Goude, que font-ils les ivoiriens?

Publié le 17 Mars 2014 par Nick de Bessou

Charles Ble Goude, detenu a la DST depuis le 17 Janvier 2013

Charles Ble Goude, detenu a la DST depuis le 17 Janvier 2013

Côte D’Ivoire: Passée l’euphorie des photos de Charles Blé Goudé,
Que font-ils les ivoiriens?


La nécessité de changer de stratégie(s)!


Les dernières 72 heures furent très mouvementées du côté d’Abidjan et de la France, suite à la publication des photos révoltantes et indécentes des leaders Charles Blé Goudé et Jean-Yves Dibopieu.


Les tenants du régime liberticide d’Abidjan avaient tenté quelques heures après la publication des photos de Charles Blé Goudé, photos ayant provoqué la consternation et l’indignation au sein des populations ivoiriennes sans oublier la communauté internationale, de publier des photos plus 
récentes des détenus politiques afin d’effacer les premières. La machine  médiatique du sieur Hamed Bakayoko tentait dans la mesure du possible de convaincre les ivoiriens et la communauté internationale que les détenus étaient dans des bonnes conditions carcérales. 


Cette affaire de photos indécentes, avait sérieusement éclaboussé le régime Ouattara à telle enseigne qu’il fut contraint de tenir un Conseil de Ministres ayant pour unique sujet, les photos et comment renverser la vapeur.


Le Conseil des Ministres crut bon de publier des photos beaucoup plus décentes d’un des détenus, en l’occurence celles de Charles Blé Goudé, souriant et appréciant du jus d’orange dans une tasse jaune. Pour les services de communication de M. Hamed Bakayoko, ces nouvelles photos prouveraient les bonnes conditions de détention des prisonniers politiques. 


Cependant, ils n’avaient pas du tout prévu la réaction des cyberactivistes et des militants du COJEP. La réaction fut vive et très bruyante.


Le Vendredi 14 Mars 2014, le collectif d’avocats chargé de l’affaire Charles Blé Goudé avait donné une conférence de presse afin de s’indigner des conditions inhumaines de leur client. Cette conférence de presse fut très forte en émotions, car ce fut l’occasion pour ces juristes de révéler la vraie nature des conditions de détention de Charles Blé Goudé.


Selon le site lecridabidjan.net du 14 Mars 2014:


“ Torturé au secret par le Pouvoir ivoirien depuis son extradition du Ghana, en janvier 2013, Charles Blé Goudé raconte son martyre à ses
avocats. C’est un homme menacé de mort qui appelle à l’aide
«On veut empêcher mon cerveau de fonctionner. Je n’ai pas de lecture. Tout m’est interdit. Je n’ai même pas de stylo. Il faut que ça change. Il faut que vous vous battiez pour que mes conditions de détention changent. Je suis tenu au secret, enfermé 24 h sur 24. J’ai juste un téléviseur qui
est dans ma chambre et qui ne diffuse que des programmes de la télévision
nationale. En dehors de ça, je n’ai pas d’autres activités. Je ne peux pas sortir même
dans la cour du lieu où je suis détenu. Les repas qu’on me sert, c’est du riz déni kachia avec un tout
petit morceau de viande… ».
Ces propos sont de Charles Blé Goudé qui les a confiés à ses avocats lors de son audition,
le mardi 11 mars 2014, dans un lieu tenu secret. Il y a donc 5 jours. Le leader du Cojep affirme sans ambages que ses conditions de détention sont très pénibles. Des conditions de détention qui n’ont pas changé. Selon ses avocats, l’ex-ministre Charles Blé Goudé, prisonnier politique du régime Ouattara, est toujours soumis à un isolement total contrairement à ce que le gouvernement tente de faire croire à l’opinion publique.
Lors de la conférence de presse qu’ils ont animée, hier, à Cocody-Les 2 Plateaux
(Abidjan), Maîtres Blédé Dohora, Félix Bobré et Serge Gbougnon, ont affirmé
que leur client est toujours détenu dans des conditions inhumaines. «Il n’a aucun
contact avec personne. Et il est resté dans ces conditions jusqu’à ce jour », ont regretté
les trois membres du collectif des avocats de Charles Blé Goudé. Avant de
préciser qu’ils ignorent le lieu actuel de détention de leur client.




A les en croire, les conditions de détention de M. Blé Goudé sont restées inchangées jusqu’au mardi 11 mars 2014, date de son interrogatoire. Une audition qui s’est déroulée en présence
de cinq magistrats dont le procureur de la République. « C’est très éprouvant
pour moi » Avant de répondre aux questions du juge instructeur, Blé Goudé a demandé, selon ses avocats, la permission de faire des observations sur ses conditions de détention. 


Voici ce qu’il a dit tel que rapporté par le collectif des avocats : «On m’a fait changer de lieu de détention. Mais les conditions difficiles dans lesquelles j’ai toujours vécu n’ont pas changé. C’est très difficile, c’est très éprouvant pour moi. C’est vrai, j’ai été détenu 9 fois dans ma vie. Mais la détention que je vis actuellement n’a rien à voir avec les précédentes détentions. Chaque minute, chaque seconde que je vis en détention est pour moi un combat. Je suis enfermé. Je n’ai personne avec qui parler. Sauf le jour où un élément de mes geôliers est venu me dire : je vais te faire joli. 


Je raconte exactement les phrases du geôlier : je vais te faire joli. Je lui demande : pourquoi tu veux me faire joli ? Il me répond: je vais te faire joli. Je ne voulais pas qu’on me fasse joli, mais je n’avais pas les moyens de résister. Et il a fait venir ses instruments et il m’a coiffé et rasé. C’était à 14 h. Je lui ai dit : comme tu m’as fait joli, donne-moi un miroir et je vais voir maintenant à quoi je ressemble. Et il me donne le miroir poliment, je me regarde et lui dis : bon, tu m’as fait joli, mais permets-moi d’utiliser ton rasoir pour ajuster ma barbe».


Les avocats de Blé Goudé précisent que ce témoignage de leur client se rapporte à des faits qui se sont déroulés la veille de son audition. A savoir, le lundi 10 mars 2014. L’audition a lieu, le mardi 11 mars, dans un endroit tenu secret « pour les besoins de la cause », indiquent les avocats, qui expliquent que le leader du Cojep leur a aussi dit que lorsqu’on le transférait de la Dst à son lieu actuel de détention, il n’était en possession d’aucun de ses vêtements. Le caleçon qu’il portait était le seul vêtement dont il disposait ce jour-là, ajoutent les avocats. «Il
porte un T-shirt qu’on voit dans la dernière série de photos et le pantalon jean qui sont les seuls vêtements qu’il avait depuis le 2 janvier 2014 à ce jour», rappellent ils avant de faire remarquer que quand Blé Goudé lave ses habits, il est obligé de rester nu jusqu’à ce que ceux-ci sèchent. Ils affirment que c’est seulement la veille de son audition que les vêtements qui avaient été confisqués ont été ramenés à leur client.




 
Blé Goudé raconte son calvaire.




Revenant sur le jour de l’audition de leur client, les avocats de Blé Goudé racontent
que c’est à 5 h du matin qu’un des geôliers est entré dans sa chambre pour lui demander
de s’apprêter parce qu’il allait sortir avec lui. «Alors il s’est dit : hier, j’ai été coiffé et rasé. Aujourd’hui, on me demande de m’apprêter pour sortir. C’est qu’il se trame quelque chose. Donc Blé Goudé s’apprête et à 9 h, il dit que le monsieur qui lui a demandé de s’apprêter vient, il lui passe un bandeau sur les yeux et lui place une cagoule sur la tête. Il le fait tourner sur lui-même. Certainement pour le désorienter et part avec lui dans un véhicule.  Mais ils ne vont pas directement au lieu du rendezvous. Lieu où son interrogatoire doit avoir lieu. On le conduit quelque part. Blé Goudé dit que selon son instinct, c’est à la Dst qu’il a été d’abord conduit.


On l’a sorti de la première voiture pour l’embarquer dans une seconde voiture. Et
c’est ce véhicule qui l’a conduit jusqu’au lieu du rendez- vous. Arrivé à destination,
on l’a sorti du véhicule et c’est là qu’on lui a enlevé la cagoule et le bandeau. Il
dit qu’il ne savait pas où il se trouvait. Il y avait quelques personnes parmi lesquelles
il a reconnu l’un des greffiers du doyen des juges d’instruction. Alors il s’est
dit : ça, c’est pour une affaire de justice. Et on le fait rentrer dans une pièce où il
nous trouve », rapportent les avocats. 


Pour Maîtres Blédé Dohora, Félix Bobré et Serge Gbougnon,
si les récentes photos diffusées par le régime Ouattara sont, selon les autorités
ivoiriennes, l’expression de l’évolution des conditions de détention de leur client ces
derniers temps, au point qu’il serait détenu dans un confort qui tranche avec son
quotidien habituel, il faut alors mettre fin à la polémique.


Et pour cela, une chose s’impose. C’est donc, de l’avis des avocats, de leur permettre de visiter régulièrement leur client sur son nouveau lieu de détention. Pour constater, par euxmêmes, les conditions dans lesquelles Charles Blé Goudé est détenu. Ce qui aurait l’avantage de faire taire toutes les rumeurs.


Robert Krassault
ciurbaine@yahoo.fr”.




Médecins après la mort!


Les détenus politiques Charles Blé Goudé et Jean-Yves Dibopieu sont embastillés depuis près de 14 mois sans que cela ne puisse émouvoir leurs conseils juridiques respectifs. Aucune publication. Aucune annonce. Aucune conférence de presse. Aucune pression sur les autorités judiciaires. Ils sont uniquement invités à se présenter lors des comparutions de leurs clients. C’est l’unique opportunité pour eux de voir et s’enquérir de leurs nouvelles. La plupart du temps, ils vaquent à leurs différentes activités professionnelles. 
Ils avaient reclamé la somme de 17 millions CFA pour défendre le ministre Charles Blé Goudé. Ils n’avaient jamais eu gain de cause dans la mesure où la collecte de fonds organisée par le COJEP-UK de l’ex Représentant Patrice Kouté, avait tristement rassemblé £950 soit 875 000 CFA. Le total des collectes avoisinait 1 400 000 CFA. Une véritable goutte d’eau dans la mer. Très insignifiant pour le déplacement et leurs frais d’avocature. Comme il fallait s’y attendre, ces derniers se sont officieusement lavés les mains, cherchant d’autres clients beaucoup plus lucratifs ou riches. Ceci explique en grande partie, le manque d’engouement des avocats de Charles Blé Goudé et leur attitude à ne point exercer des pressions sur le régime Ouattara. 


Cependant, les avocats avaient deux opportunités s’offrant à eux: L’une est la défense Pro-Bono 
( défense gratuite) ou la Défense commise d’office ( l’état paye les avocats si le détenu n’a pas les moyens de s’offrir les services d’un avocat). Des deux cas, ces juristes n’ont choisi ni l’un ni l’autre. Ils espèrent encore que la famille biologique et les sympathisants au sein de la résistance ainsi que les populations viendront en aide afin d’éponger les dettes d’avocature. Cette option est implausible dans la mesure où les populations et les sympathisants à travers le monde sont divisés sur la question. 
Les revoilà, après une longue absence, se pavanner devant les micros des journalistes ivoiriens et internationaux. Etait-elle nécessaire toute cette mise en scène et cette production cinématograohique digne des directeurs hollywoodiens? 


Ces avocats auraient du remuer ciel et terre pendant ces 14 mois afin d’avoir accès à leur client, faciliter les visites familiales et médicales. Comment peut-on expliquer que des individus sans bagages légaux comme les sieurs Kouté et Djédjé puissent avoir accès à Charles Blé Goudé en l’espace de quelques semaines pour le premier, venu spécialement de Londres? Sur quelles bases se sont-ils rendus au lieu de détention en question? Pourquoi les familles biologique et politique n’ont pu avoir accès à Charles Blé Goudé et que deux energumènes supposés proches du COJEP y avaient accès avec la plus grande des facilités? Sont-ils des personnalités hautement et hiérarchiquement autorisées à avoir accès aux prisonniers politiques? Sommes-nous dans un état de droit ou dans un état gangster?


Les caracteéristiques d’un état de droit: Cas de la Côte D’Ivoire:


Selon  LE CODE PENAL (LOI N° 81-640 DU 31 JUILLET 1981 INSTITUANT LE CODE PENAL), LIVRE PREMIER : LES DISPOSITIONS COMMUNES A L'ENSEMBLE DES INFRACTIONS
TITRE II : PEINES ET MESURES DE SURETES
CHAPITRE PREMIER :
LES DISPOSITIONS GENERALES
ARTICLE 31: “ Toute infraction doit être sanctionnée des peines et mesures de sûreté légalement prévues dès lors que la responsabilité pénale de l'inculpé ou accusé est judiciairement déclarée ”.


Est-ce le cas? Charles Blé Goudé a-t-il reconnu les accusations retenues contre lui?
 
Les avocats avaient de nombreux leviers à leur portée afin de faire plier le régime barbare des Ouattara. Ils avaient la presse nationale, les réseaux sociaux, les organisations nationales et internationales des Droits de l’homme, la Division des Droits de l’Homme de l’opération des Nations Unies en Côte D’Ivoire, les chancelleries et les conférences de presse de façon régulière. Pendant 14 mois, ils brillèrent par leur absence et mutisme. Depuis le 14 Mars 2014, ils ont miraculeusement retrouvé le verbe. Ceci s’appelle faire le médecin après la mort. 
Cela démontre l’amateurisme des avocats commis pour la défense du Ministre Charles Blé Goudé.


Aussi, ces avocats auraient pu interpeller la Représentante Spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies afin de mettre un terme aux sanctions onusiennes pesant contre leur client depuis 2005/6. 


Charles Blé Goudé est frappé de sanctions lui interdisant de voyager et aussi lui interdisant d’avoir accès à ses avoirs. Ses biens et avoirs sont soit confisqués ou gelés. 


Les livres publiés par Charles Blé Goudé n’ont pu sécuriser une quelconque manne financière car dans la réalité, afin d’éviter la fraude, les maisons de publications versent uniquement de larges sommes directement dans les comptes et non en espèce à l’auteur.


Toutes ces anomalies liées aux sanctions onusiennes auraient pu être reglées depuis 14 mois de détention de  Charles Blé Goudé. Est-il alors nécessaire de leur demander ce qu’ils ont réellement fait pour leur client durant tout ce temps? 


L’on ne sait toujours pas à quoi servent les différentes comparutions en justice. Aucune communication en temps réel. Est-ce pour confirmer son identité et les crimes pesant contre leur client ou pour un arrangement entre les autorités judiciaires ivoiriennes et la CPI? Que dit ce collectif d’avocats en ce qui concerne l’éventuel transfèrement de Charles Blé Goudé à la CPI? 


Il existe de nombreuses zones floues entretenues par les avocats de Charles Blé Goudé. Sont-ils réellement pour la libération de Charles Blé Goudé ou pour se faire une réputation dans cette affaire pour leurs futurs clients? 
L’on sera situé dans les jours ou semaines à venir. 


Pour l’instant, aucune stratégie ne fut mise en place afin d’exercer des pressions énormes sur le régime Ouattara, facilitant l’accès à Charles Blé Goudé et surtout de le détenir selon le code penal ivoirien, en son article 673.


Selon le CODE DE PROCEDURE PENALE  (LOI N° 60-366 DU 14 NOVEMBRE 1960 PORTANT CODE DE PROCEDURE PENALE) LIVRE V : DES PROCEDURES D'EXECUTION


 TITRE II : DE LA DETENTION


ARTICLE 673:  “ Les inculpés, prévenus et accusés soumis à la détention préventive la subissent dans une maison d'arrêt.
Il y a une maison d'arrêt près de chaque Tribunal de Première instance et de chaque Section de Tribunal”.


ARTICLE 675 : " Chaque maison d'arrêt doit comprendre deux quartiers distincts suivant le genre de vie des prévenus.


Les modalités d'application de l'alinéa précédent feront l'objet d'un arrêté du Garde des Sceaux, ministre de la Justice.


Chaque quartier est lui-même divisé en sous-quartiers pour les hommes et pour les femmes, de telle   sorte qu'il ne puisse y avoir aucune communication entre eux”. 






En ce qui concerne le médecin personnel du Ministre Charles Blé Goudé, il y a un certain nomgbres de choses à réléver:


Il fort bien inadmissible que ce dernier n’ait pu voir accès à son patient en plusieurs mois. Il aurait pu exiger dès la publication des photos, organiser une conférence de presse ou du moins donner son avis médical sur les potentielles conditions de santé de Charles Blé Goudé. Il n’aurait jamais dû se laisser distraire par les photos publiées par le sieur Hamed Bakayoko. Il aurait dû attendre d’avoir accès à son patient avant de publiquement s’exprimer. Une photo est loin d’être d’une radiographie. La photo peut être digitalement retouchée de nos jours, ce qui n’est pas le cas d’une radiographie. Par conséquent, il devra multiplier les actions sur le terrain en tant que médecin personnel et non membre de l’exécutif du COJEP. 


Depuis la publication des photos, une série d’activités politiques voire une offensive du COJEP s’est déroulée sous nos yeux depuis le Vendredi 14 Mars 2014 jusqu’au Dimanche 16 Mars 2014. Il s’agissait entre autres de la conférence de presse du collectif des avocacts de Charles Blé Goudé, la rentrée politique de l’UJ-COJEP, le sit-in des patriotes à la Place de la République, en France et la cérémonie de réception des prisonniers libérés du COJEP à savoir Martial Yavo et Gnaki Anguirant Gnago. A cela il faudra ajouter les échanges avec les ambassades, les organisations nationales et internationales des droits de l’homme, Amnesty International, l’ONUCI et la société civile (depuis la publication des photos). 


Il faut le reconnaitre que cela fut un véritable réveil tardif des dirigeants du Bureau Intérimaire de Roselin Bly. Pendant longtemps, l’on fut habitué à leur silence ou quelques déclarations çà et là afin de se donner de la contenance. Longtemps, l’on crut que le Bureau Intérimaire ne s’intéressait pas assez au cas des détenus du COJEP, se réservant de trop dénoncer ou de poser des actes d’envergure sur le terrain.


Ce réveil tardif est tout de même à encourager. L’on espère que Roselin Bly et son équipe iront au charbon après les différentes activités de la semaine du 12 Mars au 16 Mars 2014. Nous leur souhaitons tous nos encouragements et beaucoup plus de vigilance à l’avenir. 


La communauté internationale est celle-là même qui tire les ficelles et fait perdurer la crise. Si nous nous complaisons dans cette situation, les choses ne bougeront pas du tout et nos camarades seront encore et toujours détenus ou en exil. 


La liberté ne se décrète pas, elle s’arrache!


Par consequent, seuls les ivoiriens détiennent pour la plupart, sans le savoir le code de la bombe atomique, la dictature des populations, un droit naturel et universel. Le cas révélateur de l’ancienne métropole et sa révolution constitutionnelle devaient nous indiquer que seules les populations ont le dernier mot. Aucune armée, aucun dictateur ne peuvent s’opposer à elles.


Il est grand temps de mettre un terme à toutes ces visites et autres négociations avec les membres de la communauté internationale. Ceux-ci protègent uniquement leurs intérêts et ne sont pas sans savoir les conditions inhumaines des détenus, des exactions, des abus de droits de l’homme, des meutres et de l’insécurité galopante, eux-mêmes se faire hara kiri. Il est virtuellement impossible que la communauté internationale commette le suicide , juste pour nous faire plaisir.


Nos intérêts sont en jeu: les populations sont chassées de leurs plantations, habitations et terres. Elles sont massacrées. Elles subissent des abus de toutes sortes. La souveraineté est inexistante car la nationalité fut bradée au premier venu. Le chômage est endémique. 
La cherté de la vie est légendaire. L’école est en ruine. L’économie est aux abois. La santé est inadéquate et tres chère. Les taudis se multiplient avec la destruction des quartiers précaires, favorisant le grand banditisme le trafic de drogues, armes à feu, et la prostitution. L’agriculture est menacée d’extinction. Le pays est entièrement contrôlé de l’extérieur.La pauvreté est généralisée. 
L’ivoirien a perdu tous ses repères politiques, historiques et son identité d’homme de paix et hospitalier. Une nouvelle race d’ivoiriens a vu le jour,  composée de tribalistes, corrompus, paresseux, anarqueurs, braqueurs, homosexuels, sanguinaires, voleurs, violeurs, génocidaires, hors-la-loi et incultes. 


Bref, toute la fondation de la société ivoirienne partie en fumée en l’espace de 20 ans de crise politico-armée. Tous les intérêts ivoiriens clignotent au rouge. Il n’y aura plus d’ivoiriens si l’on n’y prend garde.


Les auteurs de cette misère chaotique sont encore au pouvoir grâce à la générosité hypocrite et 
l’approbation tacite de la communauté internationale. 


Cependant, les occidentaux font la fine bouche car, condamner le régime Ouattara, c’est se condamner eux-mêmes. C’est cela leur interprétation de la démocratie, de l’état de droit et des droits de l’homme. 


Que faut-il réellement espérer de cette communauté complice et coupable des crimes commis en Côte D’Ivoire? Absolument rien! 


Cependant, si nos intérêts sont gravement menacés, nous devons en faire autant pour leurs propres intérêts en Cote D’Ivoire.


Il est grand temps de boycotter tous les produits occidentaux y compris ceux de la France. Il faudra paralyser toutes leurs activités par une vaste operation de villes mortes jusqu’à la satisfaction totale de toutes nos revendications à savoir la libération totale des prisonniers politiques, la cessation de toutes les poursuites judiciaires contre les personnes en liberté provisoire ou purgeant des peines, le retour sécurisé des exilés, la restitution de leurs biens immobiliers et des avoirs encore gelés,
la réintégration dans leur corps professionnel, le rappel des soldes, les EGR, la révision de la composition de la CEI, la révision des listes electorales, la suspension des lois sur l’apatridie, la nationalité et le foncier rural, la supervision et la certification des élections par des émissaires accrédités auprès de l’Union Africaine, le contrôle de l’inflation vertigineuse, la baisse et le contrôle des prix des denrées et des produits agricoles tels le cacao, café, l’hévéa, palme à huile, l’hévéa et arnacade. En bref, les véritables intérêts des ivoiriens. 


Allons-nous accepter de brader ou de marchander nos intérêts au profit des intérêts des occidentaux ou de les protéger par notre mutisme et inaction complices sur le terrain?


Depuis bientôt 3/4 ans, les politiques ne font que la politique de l’autruche. Ils font sembant de ne pas voir la souffrance des populations, populations mobilisées depuis Avril 2011 et attendant en vain un leader courageux, charismatique et proche des populations comme ce fut le cas du Président Gbagbo. 


Ivoiriens, ivoiriennes, votre destin est entre vos mains et non celles des politiques ou du régime Ouattara ou encore de la communauté internationale. 


Ces trois entités se battent pour leurs propres intérêts et cela ne concerne point les populations. Elles ne s’intéressent point des populations sinon que pour les distraire et abuser de leur naïveté.


Vous devez vous battre pour vos intérêts, comme le ferait l’orphelin afin de survivre sans ses géniteurs. 


Sachez que vous êtes seules face à votre destin et vous en ferez ce que vous désirez. La révolution française de 1789 et ou celle de l’Egypte de nos jours, sont l’expression de la dictature des populations. La population est souveraine et elle fait de qui elle veut, son leader, son Chef d’état ou son Président.


Ivoiriens! Ivoiriennes! Mobilisez vous et libérez vous! Votre délivrance ne viendra jamais des politiques encore moins de la communauté internationale! 


Libérez-vous! Libérez-vous de tout! La survie et l’avenir du pays en dépendent énormement. Ne décevez pas! N’ayez aucune crainte! 


Le pouvoir est dans la rue!


Fait à Londres le 16 Mars 2014.


Nick De Bessou
Juriste & Anthropologue Politique
Président du FDRC
[Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises]
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C
C'est vraiment un article très utile et complet afin d'avoir des connaissances sur cet affaire!
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