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Blog politico-juridique

Burkina Faso: Que font-ils les Burkinabes apres la marche historique du 18 Janvier?

Publié le 27 Février 2014 par Nick de Bessou

Burkina Faso : Que font-ils les Burkinabès après la marche historique du 18 Janvier ?

[Dossier spécial du FDRC]

Une révolution à la burkinabè s’était annoncée début de l’année 2014 suite à la tentative de l’actuel Chef de l’état, M. Blaise Compaoré de tripatouiller la Constitution de 1991 en son article 37, équivalent de l’article 35 ivoirien. Les hommes intègres se sont levés comme un seul homme afin de bloquer les velléités de leur Président, monté au pouvoir suite à l’assassinat de son frère d’armes et compagnon au sein de la révolution burkinabè des années 80, le Capitaine Thomas Sankara.

Les inconditionnels et certains dignitaires du régime Compaoré ont fait une défection massive afin d’apporter leur voix et soutien aux populations burkinabés plus que jamais décidées d’en découdre avec un tyran, tentant de se maintenir au pouvoir par des calculs et tripatouillage constitutionnels. Il n’avait pas compté sur l’absence du soutien de l’ancienne métropole et des populations burkinabés. Au sein des populations, une nouvelle frange d’opposants a vu le jour et grossit de jour en jour. Ce sont les anciens disciples ou camarades de feu le Capitaine Thomas Sankara ou communément appelés les Sankaristes. Ils sont localisés au Burkina Faso, au Ghana voisin et dans la Diaspora.

Pendant plus d’une décennie, ces braves personnes ont bataillé dur afin que toute la vérité soit faite sur les circonstances de l’assassinat de leur héros national, le Capitaine Thomas Sankara. Parmi ces personnes, se trouvent la veuve Mariam Sankara et ses enfants. Ils ne demandent que la vérité et le lieu de la dernière demeure du véritable leader panafricain que l’ancienne Haute-Volta ait connu. 27 ans plus tard, ils sont près du but ou de leurs objectifs. Il s’agira dans un premier temps de dégager finalement le « traitre de Blaise Compaoré » puis déclassifier les documents officiels de l’état burkinabè. Que feront-ils lorsqu’ils découvriront que l’ex capitaine Compaoré fut en réalité celui qui facilita l’assassinat de son frère et compagnon de lutte ? Pour l’instant, les burkinabés ne sont pas encore arrivés à cette option. Ils préfèrent faire les choses discrètement et méthodiquement jusqu’à la découverte ou l’éclatement de la vérité. Cependant, ils doivent bien débuter quelque part, et ce fut l’opportunité de montrer le carton rouge à leur Chef d’état, en fonction depuis 1987. Ceci s’était traduit par une marche historique le 18 Janvier 2014.

Selon iciLome.com du 11 Janvier 2014

« Boulimie du pouvoir et défections autour de Blaise Compaoré : Un message envoyé par les « hommes intègres » aux suppôts de Faure Gnassingbé


Togo - Ce n’est décidément pas facile de jouer la prolongation au pouvoir, fût-on Blaise Compaoré. Le président du Burkina Faso, au pouvoir depuis vingt-sept (27) ans, est en train de l’apprendre à ses dépens. Il traverse une très mauvaise passe en ce moment, avec des défections tous azimuts des barons de son parti et de son régime enregistrées. Un cas qui devra simplement faire des émules chez leurs voisins du Sud.




Le Facilitateur seul contre tous

Sale temps ! L’expression n’est peut-être pas forte pour apprécier la situation qu’il traverse. Quelques mois seulement après avoir été confronté à une crise dans les casernes et à des manifestations d’élèves qu’il a réussi tant bien que mal à calmer, Blaise Compaoré doit souffrir des défections autour de lui. Dans une lettre ouverte rendue publique ce lundi 6 janvier, plusieurs figures de son parti, le Congrès pour la démocratie et le progrès (Cdp) ont présenté leur démission, évoquant « un profond désaccord sur la conduite et l’orientation actuelle du parti ». On parle de soixante-quinze (75) membres démissionnaires en tout, dont des poids lourds du parti : Roch Marc Christian Kaboré, l’ex-chef du parti présidentiel et ancien président de l’Assemblée nationale ; Simon Compaoré, l’ancien et charismatique maire de Ouagadougou (1995-2012) ; Salif Diallo, ex-ministre homme de confiance de Blaise Compaoré, entre autres.

Au-delà de la gestion du parti qu’ils pointent du doigt, ces ex-dignitaires écartés depuis mars 2012 des premières instances de décisions par Blaise Compaoré dénoncent aussi la mise en place « aux forceps du Sénat et la modification de l’article 37, limitant le nombre de mandats présidentiels ». Et c’est l’intérêt même de leur sortie. Il s’agit là d’un combat déjà mené par l’opposition et la société civile burkinabés, et voir les tout récents démissionnaires coaliser avec elles pour mener ensemble la lutte parce qu’ayant désormais un adversaire commun, il n’y a qu’un pas à franchir.

Il est fort à parier qu’ils s’associent à la manifestation du 18 janvier prévue pour crier non à un autre mandat du facilitateur attitré au pouvoir. C’est là que l’équation de Blaise Compaoré devient compliquée à résoudre. Les cas Mamadou Tandja, Abdoulaye Wade sont illustratifs ».

Selon aussi le site Burkina24.com du 20 Janvier 2014 :

« Burkina Faso : Une journée nationale de protestation « Historique »

Par Justin Yarga sur 18 janvier 2014 17 h 08 min / 48 commentaire

Une partie de la marche vue de haut. Samedi 18 janvier 2014. © Burkina 24

Une foule immense de Burkinabè a encore battu le pavé ce samedi 18 janvier 2014, à l’appel de l’opposition politique, pour dire non à la mise en place du Sénat et à la modification de l’article 37 de la Constitution. Une marche historique, à l’heure où le parti au pouvoir connait une suite de démissions et compte désormais certains de ces anciens ténors dans les rangs des manifestants du jour.

A Ouagadougou, dans la capitale, la marche de ce samedi 18 janvier 2014 qui a drainé une foule immense dans les artères de la ville et sous une fine pluie de janvier (rarissime pour être relevée), l’opposition burkinabè et beaucoup d’observateurs la considéreront comme une marche historique dans l’histoire politique du Burkina Faso.

Aussi nombreux et plus déterminés qu’aux précédentes marches de l’opposition, c’est dans un vacarme de sifflets et criant des slogans que les manifestants ont parcouru le trajet prévu pour la marche, sans débordement. « Le monde entier sait maintenant qu’au Burkina Faso, le peuple s’est mis debout pour dire NON au Sénat et NON au pouvoir à vie », s’est réjoui Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition politique.

Pour l’opposition, cette marche est déjà un succès et marque une nouvelle étape importante dans sa lutte : « Désormais, rien ne sera plus comme avant, car le pouvoir de Blaise Compaoré a tremblé ».

Mais, rassure Hama Arba Diallo, « il n’y aura pas de chaos » si Blaise quitte le pouvoir, en réplique à « ceux qui agitent le chiffon rouge du chaos ». « Le changement n’entraînera aucun chaos », a aussi lancé Zéphirin à l’endroit des partenaires du Burkina Faso.

Roch, Simon et le Laarlé Naaba, dans les rangs des manifestants du jour

La marche de ce 18 janvier intervient à un moment où les faiblesses se font voir au grand jour chez les adversaires de l’opposition, notamment le parti au pouvoir.

Il se lisait dans les discours du jour un sentiment de victoire définitive sur le parti au pouvoir dont des anciens membres, démissionnaires, ont grossi les rangs des manifestants.

Beaucoup les attendait à cette marche. Ils ont répondu présents, Roch et le Laarlé Naaba, dernier démissionnaire en date, aux côtés des autres chefs de partis d’opposition, Simon Compaoré un peu plus en retrait.

Les démissionnaires du CDP ont été accueillis par la foule des manifestants et par les chefs de partis d’opposition, ce samedi 18 janvier 2014. © Burkina 24

Dans les discours, les allusions à la chute du CDP, jusqu’à un passé récent qualifié de méga parti, se faisaient avec ironie et délectation.

« Le caleçon du CDP est dehors, et c’est même un caleçon déchiré », a ironisé Zéphirin, qui a pour l’occasion salué le courage des démissionnaires et invité »tous ceux qui, au CDP, sont saisis par le doute, et qui hésitent encore, à prendre leur courage à deux mains […] et à quitter le navire pendant qu’il est encore temps ».

La marche du 18 Janvier 2014 n’est pas passée inaperçue. Déjà le Chef d’état burkinabè et son entourage se sont refugiés par mesure de prudence dans le village natal de ce dernier puis à la dernière minute en Côte D'Ivoire, tous frais payés par le contribuable ivoirien, coopération ivoiro-burkinabé oblige.

Ils y sont restés des jours durant le temps que les choses se calment. Pendant ce temps, certains ivoiriens et même des africains ont tenté de « raisonner » les manifestants burkinabés de surseoir à leur décision de bouter hors du pouvoir le Chef d’état burkinabè.

Ce sont MM. Soro Guillaume et Franklin Nyamsi, un véritable affamé, un nègre de salons ou négrier des temps modernes et corrompu jusqu’à la moelle épinière, un ressortissant camerounais enseignant la philosophie dans une université française de peu de renommée et cheville ouvrière des discours du Pan Soro Guillaume. Ce sont donc ces deux énergumènes qui se manifestèrent pour le maintien au pouvoir de M. Blaise Compaoré en violation flagrante de l’article 37. Les burkinabés ne se sont pas faits prier en leur apportant une réplique sage, musclée et appropriée afin de les recadrer. En l’absence d’une porte ouverte pour les négociations, le clan Compaoré a décidé donc de prendre le taureau par les cornes en instaurant un dialogue direct avec les manifestants.

Selon Le cri panafricain du 20 Janvier 2014 :

Burkina Faso : Après la Grande marche, Compaoré appelle à la Négociation avec l’opposition

Publié le 10 h 10 min, 20 janvier 2014 Auteur lecripanafricain

OUAGA – Le président Burkinabé, Blaise Compaoré a appelé dimanche 19 janvier dans un communiqué du Service d’Information du Gouvernement Burkinabé l’opposition à la table de négociation.

« Le gouvernement prend note de leurs attentes et les assure de sa bonne disposition au dialogue dans le cadre républicain, la tolérance et le respect des différences politiques. Le gouvernement tient par ailleurs à saluer le sens élevé de la responsabilité des membres du CFOP et félicite les acteurs pour cette manifestation pacifique qui doit plus que jamais inspirer l’ensemble de la classe politique. C’est à ce prix que les espaces d’expression démocratiques se consolideront et partant, la stabilité et la paix sociale, chères à notre peuple » peut – on lire dans ce communiqué.

Le Burkina Faso fait face actuellement à une vague de protestation contre la mise en place du Sénat, l’éventuelle révision de l’article 37 de la Constitution et la politique du gouvernement.

Samedi 18 janvier 2014, à l’appel du Chef de file de l’Opposition politique (CFOP), des manifestations ont eu lieu à Ouagadougou, Bobo-Dioulasso et dans d’autres localités de l’intérieur du pays

Selon les organisateurs de la manifestation, cette manifestation est l’une des plus grandes jamais organisées au Burkina Faso. Pour de nombreux observateurs, cette journée marquera l’histoire politique du pays.

« C’est la première fois que je vois une telle mobilisation à Ouagadougou, même l’affaire Norbert Zongo n’a pas mobilisé autant de monde », soutient un journaliste.

« C’est presque incroyable que la marche se soit déroulée sans incident tellement il y avait du monde », s’étonne un leader de la société civile.

Ablassé Ouedraogo, chef de file de l’opposition appel à de véritables discussions : « Nous n’avons jamais refusé le dialogue. Pour preuve, le 14 novembre 2013, nous avons été reçus au niveau du chef de file de l’opposition par le président du Faso. Maintenant dialoguer pour dialoguer dans le vide, ce n’est pas nécessaire. Des problèmes concrets sont posés, le président Compaoré doit apporter des solutions. »

Le président Blaise Compaoré avait lui-même affirmé lors d’une visite en septembre dernier en Côte d’Ivoire que ni en France, ni aux USA une marche n’a jamais changer une constitution ».

Les négociations avec l’opposition burkinabè ont accouché d’une souris. La France observant de près les mouvements de protestation a cru bon d’intervenir afin de réserver une retraite méritée et dorée à l’un de ses pions le plus nocif de la sous-région.

L’après Compaoré.

Réfugié en Côte D’ivoire pendant des semaines craignant pour sa propre sécurité, M. Compaoré y était avec son épouse et le reste de sa famille aux soins du contribuable ivoirien. Il est finalement retourné au Burkina Faso en préparation de la visite d’un sénateur socialiste du nom de Lorgeoux.

La France propose la direction de la Francophonie à M. Compaoré en remplacement de M. Abdou Diouf, appelé à d’autres fonctions.

La Francophonie est une sorte de couverture pour les anciens Chefs d’état et Présidents ayant servi les intérêts de la Françafrique pendant leurs mandats à la tête de leurs états respectifs et leur permettre d’avoir un semblant de prestige, de présence et de notoriété. La France se charge de leur verser des grosses sommes d’argent de façon mensuelle sans oublier des entrées à l’Elysée ou le Quai D’Orsay. En clair, au sein de la Francophonie, les Chefs d’état conservent leurs privilèges au sein de la Françafrique. Ils sont encore considérés comme des Chefs d’état voire des Super-Chefs d’état avec tous les honneurs et privilèges. C’est dire que le Chef d’état burkinabè ne manquera de rien après son départ de la présidence burkinabè. La France sera très généreuse à son endroit pour tous les services rendus à la nation française depuis 1987 jusqu’à la guerre civile ivoirienne de Mars/Avril 2011.

Le Sénateur socialiste Jeanny Lorgeoux était au Burkina Faso pour une affaire officieuse, comme une barbouze au compte de la France. Il y était pour rappeler la promesse de la France pour le poste de M. Abdou Diouf et le convaincre de ne rien faire afin de ne pas déstabiliser son pays, pays ayant connu une stabilité politique relative depuis les années 80. La France a encore besoin du Burkina Faso pour de nouvelles missions déstabilisatrices dans la sous-région. Le Burkina Faso doit servir de base arrière de toutes leurs opérations de déstabilisations. La Présence de l’armée française est officiellement inexistante car dans la réalité, ses soldats ne sont point dans ce pays sahélien pour une quelconque opération militaire comme la Licorne en Côte D’Ivoire ou Sangaris en Centrafrique. C’est plutôt une force d’intervention rapide spécialiste de sabotage, d’infiltration et de formation des rebelles ou frustrés politiques souhaitant renverser l’ordre constitutionnel dans leurs pays d’origine. Pour l’instant, cette force armée française au Burkina Faso est en communication étroite avec leurs frères d’armes en Côte D’Ivoire afin de protéger le pouvoir du Chef d’état ivoirien, dans la mesure où les FRCI et FAFN sont indisciplinées, corrompues et sans réelle formation militaire. Elles ne peuvent protéger et le pouvoir et les intérêts français en cas de soulèvement populaire. Le Burkina Faso est donc stratégique dans l’appareil de déstabilisations dans la sous-région. Si les yeux sont désormais rivés sur le Chef d’état actuel pour ses accointances avec la métropole, il est utile de le retirer de la course afin de distraire les populations et la communauté internationale, tout en bataillant secrètement pour la nomination d’un pro-Compaoré ou un françafricain à la tête du Burkina Faso comme ce furent les cas en Côte D’Ivoire et au Mali.

La France attend de voir les futurs candidats à la succession de M. Compaoré avant de faire leur choix ou imposer un individu à travers chantage et interruption des aides financières et prêts au Burkina Faso. Le voyage ô combien controversé du sénateur Lorgeoux est uniquement dans ce sens afin que le Chef d’état désigne aussi son digne successeur au « trône ».

Pour l’Elysée, ce voyage n’a rien à avoir avec leurs activités politiques ou la coopération franco-burkinabè. Ce sera mis au compte d’une action cavalière ou d’une affaire privée au pays des hommes intègres.

Cependant depuis la sortie en Novembre 2013 du rapport d’Hubert Védrine sur la place de la France en Afrique, une nouvelle stratégie fut mise sur pied par l’Elysée afin de recoloniser ou annexer tous les anciens territoires de l’ère coloniale. Le coup d’envoi fut en Centrafrique avec le désarmement de la Séléka et l’installation d’un gouvernement civil selon les aspirations et la philosophie françafricaine.

La nouvelle Présidente de la Centrafrique, Mme Catherine Samba-Panza, l’épouse d’un ancien ministre de l’ère Bozizé fut spécialement désignée par la France comme étant la meilleure candidate de tous. Les autres candidats, de véritables fils du pays furent ignorés au profit d’une dame dont le père est camerounais, la mère est centrafricaine et est née au Tchad. En clair, une dame qui a des ramifications avec trois nations de la région ou de la CEMAC. Un véritable pion, nécessaire pour l’implantation de la France et l’exploitation abusive de l’Uranium, après les déboires d’AREVA au Niger. Le Burkina Faso ne sera pas en reste dans la mesure où ce pays est une base stratégique pour des opérations commando et suicides à partir de la sous-région ou dans l’aire de la CEMAC sous domination de la France, avec des détachements de l’armée française du Tchad et du Gabon en attente et soutien pour les armées locales. Ainsi se dessine la vision de Védrine, celle qui consiste à reprendre tout ce qui fut « arraché ou mal acquis par la Chine et d’autres nations issues des BRICS ou BRICA ».

Selon l’Hebdomadaire Jeune Afrique du 11 Février 2014 :

11/02/2014 à 19:43 Par Jeune Afrique

J.A.

« Le sénateur socialiste français Jeanny Lorgeoux a été reçu en audience par Blaise Compaoré, le 3 février. L'Élysée soutient ne pas avoir été informé de son voyage, qui aurait eu lieu à titre personnel.

(Mis à jour le 13 février 2014 à 12h45)

Ni l'Élysée ni le Sénat n'étaient informés du séjour à Ouagadougou du sénateur socialiste Jeanny Lorgeoux, qui, le 3 février, a apporté un soutien ostensible à Blaise Compaoré. On sait que le projet du président burkinabè de modifier l'article 37 de la Constitution limitant le nombre des mandats présidentiels suscite actuellement la colère de l'opposition... Les médias officiels burkinabè présentent le sénateur comme un conseiller de François Hollande. L'Élysée soutient qu'il n'a jamais occupé cette fonction et n'a pas rencontré le président de la République depuis longtemps. Un de ses collègues sénateurs croit savoir que Lorgeoux aurait pris prétexte de la présentation d'un rapport intitulé "L'Afrique est notre avenir", corédigé avec Jean-Marie Bockel, pour se rendre à Ouaga et faire "des affaires personnelles". Lorgeoux, qui travailla jadis avec feu Guy Penne à la cellule africaine de l'Élysée, connaît Compaoré depuis 1985.

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Suite à la publication de cet article, le sénateur français Jeanny Lorgeoux nous a fait parvenir la précision suivante :

"J’ai l'honneur de vous demander de préciser que, contrairement à ce que vous écrivez, le Sénat était informé de mon voyage, que j'ai, à l'invitation du Président Compaoré, exposé les grandes lignes du rapport sénatorial sur l'Afrique et la France en présence de l’ambassadeur de France, qu'à aucun moment, il n'a été question de l'Elysée, je n'ai par ailleurs pas « d’affaires personnelles" à traiter, et je suis attristé que vous ajoutiez foi à une perfidie d'un collègue qui n'a pas le courage de ses imputations."

Réponse de la rédaction :

Le rapport sénatorial sur l'Afrique et la France ayant déjà été présenté en décembre dernier lors du Sommet de l’Élysée pour la paix et la sécurité en Afrique auquel participait Blaise Compaoré, il paraît pour le moins curieux qu'il soit la justification principale du déplacement.
Cette raison est d'autant plus surprenante que Jeanny Lorgeoux s'est rendu seul au Burkina Faso présenter un rapport co-­écrit avec un autre collègue.
Par ailleurs, l'expression "affaires personnelles" a été employée dans le but de souligner le caractère privé du voyag
e ».


M. Blaise Compaoré continue de diriger la destinée de son pays jusqu’à la fin de son mandat. La révision de l’article 37 est toujours d’actualité plutôt l’opposition à la révision de l’article fâcheux est encore d’actualité. Les plus proches des proches de M. Compaoré l’ont abandonné pour soit rejoindre le mouvement anti-Compaoré ou pour créer leur propre parti politique en préparation pour les futures échéances électorales. Ce sont les éléments de la vieille garde, ayant cogérer le pouvoir avec M. Compaoré depuis 1987 jusqu’au 16 janvier 2014. Seront-ils capables d’apporter un élan nouveau ou un souffle nouveau et démocratique à cette nation aspirant à plus d’indépendance et une alternance ou succession à la tête de l’état selon la constitution de 1991. Les hommes intègres sont foncièrement attachés à ce document légal adopté le 02 juin 1991 par voie référendaire.

Voilà un peu résumée la Constitution de 1991 et les différentes révisions jusqu’en 2002.

Adoptée par le Référendum du 02 Juin 1991
Révisée par les lois numéros :

  • 002/97/ADP du 27 janvier 1997
  • 003 -2000/AN du 11 avril 2000
  • 001 -2002/AN du 22 janvier 2002

Décrets de promulgation :

  • Kiti N° AN-VIII-330/FP/PRES du 11 juin 1991
  • Décret n° 97- 063/PRES du 14 février 1997
  • Décret n°2000 - 151/PRES du 25 avril 2000
  • Décret n°2002 - 038/PRES du 05 février 2002

Pour l’instant, le calme est revenu au pays des hommes intègres en attendant le départ très prochain d’un des plus vieux présidents du continent après 27 ans de pouvoir sans partage et dans un état policier sans pareil. Les burkinabés seront certainement libres d’un tyran et d’un déstabilisateur de la sous-région, ce qui serait important pour la paix, la stabilité et le développement économique des pays ouest-africains. Cette partie de l’Afrique se portera mieux sans la présence de M. Compaoré à la tête du Burkina Faso. Est-ce le départ pour une Afrique occidentale libre de coups de forces, coups d’état et de rebellions, comme ce furent les cas au Liberia, Sierra Leone et Côte D’Ivoire.

Cependant, doivent-ils laisser le Chef d’état burkinabè prendre une retraite bien méritée et dorée après les crimes crapuleux commis sur les pro-sankara ou les sankaristes.

Les sankaristes exigent toujours des explications sur le décès du capitaine Thomas Sankara et le lieu de sa dernière demeure. Dame Mariam Sankara, la veuve du capitaine et ses enfants ont longtemps bataillé pour la vérité sur la mort tragique du révolutionnaire burkinabè. L’auront-ils enfin après le départ de M. Compaoré ou exigeront-ils un procès ou encore un forum afin de réconcilier les burkinabés longtemps divisés par la faute de M. Compaoré. Les Burkinabès sont assez murs afin de décider du bon déroulement des activités politiques et les poursuites judiciaires si poursuites il doit y avoir.

L’on peut dire sans hésitation que la page Compaoré est définitivement tournée, en tout cas pour le moment. Si par un quelconque miracle ou intervention divine ou intervention militaire française les choses allaient contre la volonté des Burkinabès, ceci serait la porte grande ouverte pour l’instabilité politique du Burkina, après une relative accalmie depuis 1987.

Vivement bon vent aux frères et amis burkinabés dans leur nouvelle aventure pour la démocratie, le respect de la constitution, des institutions du pays et pour le bien-être des burkinabés. Que cela soit une opportunité pour le futur gouvernement de revoir la politique étrangère du Burkina Faso dans la sous-région et rétablir les rapports ou liens de bon voisinage.

Nous attendons de voir les futurs dirigeants Burkinabès de régler de façon sage et appropriée le problème des colons burkinabés à l’ouest de la Côte D’Ivoire, en engageant des débats francs et sans faux fuyant avec leurs homologues et frères ivoiriens. La stabilité de la sous-région en dépend entièrement.

Ensemble pour une Afrique forte !

Fait à Londres le 27 Février 2014.

Nick De Bessou

Juriste & Anthropologue Politique.

Président du FDRC.

[Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises].

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Manifestation anti-Compaore du 18 Janvier 2014.

Manifestation anti-Compaore du 18 Janvier 2014.

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